Faire la promotion d'une gouvernance exemplaire dans les sociétés
Quels sont les risques liés au fait que les GAFAM se lancent dans une course à l’IA
Aujourd’hui, à l’instar de Bruno Guglielminetti*, je m’interroge sur les risques engendrés par le développement rapide de l’IA, plus particulièrement par la popularité croissante de ChatGPT.
L’intelligence artificielle (IA) est un domaine en évolution rapide et les géants de la tech, tels que Google, Amazon, Facebook, etc. ont un intérêt croissant pour son développement. Cependant, cette course peut entraîner plusieurs risques importants pour la société et les individus :
Vie privée : La collecte de grandes quantités de données personnelles pour alimenter les algorithmes d’IA peut menacer la vie privée des utilisateurs et la confidentialité de leurs informations. De plus, ces entreprises pourraient utiliser les données collectées pour leurs propres intérêts commerciaux ou les vendre à des tiers.
Biais et discrimination : Les algorithmes d’IA peuvent être biaisés en fonction des données sur lesquelles ils sont formés, ce qui peut entraîner des discriminations. Par exemple, les algorithmes peuvent renforcer les stéréotypes existants ou prendre des décisions partiales.
Emploi : L’IA pourrait remplacer certaines tâches humaines, entraînant une perte d’emplois et une réduction des opportunités économiques. Cela peut avoir des répercussions négatives sur les personnes sans emploi, les communautés et l’économie en général.
Manque de responsabilité : Il peut être difficile de tenir les développeurs d’IA responsables des conséquences négatives de leurs algorithmes. Par exemple, s’ils sont utilisés pour prendre des décisions importantes telles que l’admission à l’université ou l’allocation des ressources, les algorithmes peuvent causer des injustices.
Risques de sécurité : L’IA peut être utilisée pour la cybercriminalité, la menace de la sécurité nationale et la perturbation de systèmes critiques. Par exemple, les algorithmes peuvent être utilisés pour effectuer des attaques automatisées sur les systèmes informatiques, ce qui peut entraîner une perte de données importantes.
Dépendance à l’IA: Si nous nous appuyons excessivement sur l’IA pour prendre des décisions importantes, nous risquons de perdre notre capacité à réfléchir par nous-mêmes et à faire preuve de jugement critique. Cela peut avoir des conséquences graves sur la société, notamment sur la démocratie et les droits de l’homme.
Risque de domination par une seule entreprise : Si une seule entreprise parvient à dominer le marché de l’IA, elle aura un pouvoir énorme sur la société et les individus. Cela peut causer des injustices économiques, politiques et sociales, et limiter la diversité des opinions et des perspectives. En outre, cette entreprise pourrait déterminer les normes et les valeurs de l’IA, ce qui peut conduire à une réduction de la liberté individuelle et à une érosion de la démocratie.
En conclusion, la course à l’IA des géants de la tech comporte de nombreux risques pour la société et les individus. Il est important de prendre ces risques en compte et de développer des réglementations pour s’assurer que l’IA est utilisée de manière responsable et éthique. Les gouvernements, les entreprises et les individus doivent travailler ensemble pour garantir que l’IA est utilisée pour le bénéfice de tous et pour préserver les valeurs fondamentales de la société.
Auteur : Gouvernance des entreprises | Jacques Grisé
Ce blogue fait l’inventaire des documents les plus pertinents et récents en gouvernance des entreprises. La sélection des billets, « posts », est le résultat d’une veille assidue des articles de revue, des blogues et sites web dans le domaine de la gouvernance, des publications scientifiques et professionnelles, des études et autres rapports portant sur la gouvernance des sociétés, au Canada et dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Europe, et en Australie. Chaque jour, je fais un choix parmi l’ensemble des publications récentes et pertinentes et je commente brièvement la publication.
L’objectif de ce blogue est d’être la référence en matière de documentation en gouvernance dans le monde francophone, en fournissant au lecteur une mine de renseignements récents (les billets quotidiens) ainsi qu’un outil de recherche simple et facile à utiliser pour répertorier les publications en fonction des catégories les plus pertinentes.
Jacques Grisé est professeur titulaire retraité (associé) du département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Il est détenteur d’un Ph.D. de la Ivy Business School (University of Western Ontario), d’une Licence spécialisée en administration des entreprises (Université de Louvain en Belgique) et d’un B.Sc.Comm. (HEC, Montréal). En 1993, il a effectué des études post-doctorales à l’University of South Carolina, Columbia, S.C. dans le cadre du Faculty Development in International Business Program.
Il a été directeur des programmes de formation en gouvernance du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) de 2006 à 2012. Il est maintenant collaborateur spécial au CAS.
Il a été président de l’ordre des administrateurs agréés du Québec de 2015 à 2017.
Jacques Grisé a été activement impliqué dans diverses organisations et a été membre de plusieurs comités et conseils d'administration reliés à ses fonctions : Professeur de management de l'Université Laval (depuis 1968), Directeur du département de management (13 ans), Directeur d'ensemble des programmes de premier cycle en administration (6 ans), Maire de la Municipalité de Ste-Pétronille, I.O. (1993-2009), Préfet adjoint de la MRC l’Île d’Orléans (1996-2009).
Il est présentement impliqué dans les organismes suivants : membre de l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (OAAQ), membre du Comité des Prix et Distinctions de l'Université Laval. Il préside les organisations suivantes : Société Musique de chambre à Ste-Pétronille Inc. (depuis 1989), Groupe Sommet Inc. (depuis 1986), Coopérative de solidarité de Services à domicile Orléans (depuis 2019)
Jacques Grisé possède également une expérience de 3 ans en gestion internationale, ayant agi comme directeur de projet en Algérie et aux Philippines de 1977-1980 (dans le cadre d'un congé sans solde de l'Université Laval). Il est le Lauréat 2007 du Prix Mérite du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et Fellow Adm.A. En 2012, il reçoit la distinction Hommage aux Bâtisseurs du CAS. En 2019, il reçoit la médaille de l’assemblée nationale.
Spécialités : Le professeur Grisé est l'auteur d’une soixantaine d’articles à caractère scientifique ou professionnel. Ses intérêts de recherche touchent principalement la gouvernance des sociétés, les comportements dans les organisations, la gestion des ressources humaines, les stratégies de changement organisationnel, le processus de consultation, le design organisationnel, la gestion de programmes de formation, notamment ceux destinés à des hauts dirigeants et à des membres de conseil d'administration.
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