La très grande majorité des gens croient que la rémunération des dirigeants est associée à une performance supérieure de leurs sociétés. Ce n’est pas ce que l’étude récemment publiée dans le Wall Street Journal par Theo Francis* tend à démontrer.
L’étude de la firme de recherche MSCI auprès de 800 CEO indique que, depuis 2006, les CEO les moins bien payés produisent des rendements supérieurs pour leurs firmes ! La différence est assez significative.
Je vous laisse le soin de lire ce compte rendu et de me donner vos impressions.
Bonne lecture !
The best-paid CEOs tend to run some of the worst-performing companies and vice versa—even when pay and performance are measured over the course of many years, according to a new study.
The analysis, from corporate-governance research firm MSCI, examined the pay of some 800 CEOs at 429 large and midsize U.S. companies during the decade ending in 2014, and also looked at the total shareholder return of the companies during the same period.
MSCI found that $100 invested in the 20% of companies with the highest-paid CEOs would have grown to $265 over 10 years. The same amount invested in the companies with the lowest-paid CEOs would have grown to $367. The report is expected to be released as early as Monday.

The results call into question a fundamental tenet of modern CEO pay: the idea that significant slugs of stock options or restricted stock, especially when the size of the award is also tied to company performance in other ways, helps drive better company performance, which in turn will improve results for shareholders. Equity incentive awards now make up 70% of CEO pay in the U.S.
“The highest paid had the worst performance by a significant margin,” said Ric Marshall, a senior corporate governance researcher at MSCI. “It just argues for the equity portion of CEO pay to be more conservative.”
Executive-pay critics have long said pay and performance could be better aligned, and in June, The Wall Street Journal reported little relationship between one-year pay and performance figures for the S&P 500. Most longer-term analyses have used considered three or five years at a time.
The MSCI study compared 10-year total shareholder return—stock appreciation plus dividends—and cumulative total CEO pay as reported in proxy-filing summary-compensation tables.
The study also examined pay and performance among companies within the same broad economic sectors and found similar results: The top-paid half of CEOs in a sector tended to run companies that performed worse than their peers, while the lower-paid half tended to outperform.
“Whether you look at the entire group or adjust by market-cap and sector, you really get very similar results,” Mr. Marshall.
One possible factor driving the results, the researchers concluded: Annual pay reviews and proxy disclosures, which discourage boards and executives from focusing on longer-term results. The report recommended that the Securities and Exchange Commission require disclosure of cumulative incentive pay over long periods, to help illustrate a CEO’s pay relative to longer-term performance.
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*Theo Francis covers corporate news for The Wall Street Journal from Washington, D.C., and specializes in using regulatory documents to write about complex financial, business, economic, legal and regulatory issues.
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Auteur : Gouvernance des entreprises | Jacques Grisé
Ce blogue fait l’inventaire des documents les plus pertinents et récents en gouvernance des entreprises. La sélection des billets, « posts », est le résultat d’une veille assidue des articles de revue, des blogues et sites web dans le domaine de la gouvernance, des publications scientifiques et professionnelles, des études et autres rapports portant sur la gouvernance des sociétés, au Canada et dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Europe, et en Australie. Chaque jour, je fais un choix parmi l’ensemble des publications récentes et pertinentes et je commente brièvement la publication.
L’objectif de ce blogue est d’être la référence en matière de documentation en gouvernance dans le monde francophone, en fournissant au lecteur une mine de renseignements récents (les billets quotidiens) ainsi qu’un outil de recherche simple et facile à utiliser pour répertorier les publications en fonction des catégories les plus pertinentes.
Jacques Grisé est professeur titulaire retraité (associé) du département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Il est détenteur d’un Ph.D. de la Ivy Business School (University of Western Ontario), d’une Licence spécialisée en administration des entreprises (Université de Louvain en Belgique) et d’un B.Sc.Comm. (HEC, Montréal). En 1993, il a effectué des études post-doctorales à l’University of South Carolina, Columbia, S.C. dans le cadre du Faculty Development in International Business Program.
Il a été directeur des programmes de formation en gouvernance du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) de 2006 à 2012. Il est maintenant collaborateur spécial au CAS.
Il a été président de l’ordre des administrateurs agréés du Québec de 2015 à 2017.
Jacques Grisé a été activement impliqué dans diverses organisations et a été membre de plusieurs comités et conseils d'administration reliés à ses fonctions : Professeur de management de l'Université Laval (depuis 1968), Directeur du département de management (13 ans), Directeur d'ensemble des programmes de premier cycle en administration (6 ans), Maire de la Municipalité de Ste-Pétronille, I.O. (1993-2009), Préfet adjoint de la MRC l’Île d’Orléans (1996-2009).
Il est présentement impliqué dans les organismes suivants : membre de l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (OAAQ), membre du Comité des Prix et Distinctions de l'Université Laval. Il préside les organisations suivantes : Société Musique de chambre à Ste-Pétronille Inc. (depuis 1989), Groupe Sommet Inc. (depuis 1986), Coopérative de solidarité de Services à domicile Orléans (depuis 2019)
Jacques Grisé possède également une expérience de 3 ans en gestion internationale, ayant agi comme directeur de projet en Algérie et aux Philippines de 1977-1980 (dans le cadre d'un congé sans solde de l'Université Laval). Il est le Lauréat 2007 du Prix Mérite du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et Fellow Adm.A. En 2012, il reçoit la distinction Hommage aux Bâtisseurs du CAS. En 2019, il reçoit la médaille de l’assemblée nationale.
Spécialités : Le professeur Grisé est l'auteur d’une soixantaine d’articles à caractère scientifique ou professionnel. Ses intérêts de recherche touchent principalement la gouvernance des sociétés, les comportements dans les organisations, la gestion des ressources humaines, les stratégies de changement organisationnel, le processus de consultation, le design organisationnel, la gestion de programmes de formation, notamment ceux destinés à des hauts dirigeants et à des membres de conseil d'administration.
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Très intéressant pour les CA.
Les résultats sont confirmés par industrie ou secteur.
De plus (d’un point de vue investisseur) – sur une periode de 10 ans, on ne peut parler d’un risque plus élevé avec les entreprises à dirigesnts moins rémunérés.
Q: bien que les réalités soient différentes, pourrait-on transposer ces résultats aux OBSL?
Il est grand temps d’assainir les grandes entreprises et j’irais jusqu’aux banques, que les plus hauts dirigeant aient un salaire raisonnable bien sûr mais non exorbitant. Je serais favorable à ce qu’ils aient un bonus à la performance, sur des performances réelles, voire vérifiées et non gonflées. Je serais d’autant plus favorable à donner un bonus si les performances démontrent qu’un effort considérable a été mis en place pour la protection de l’environnement, et un apport considérable est porté à la protection de la planète. Chaque geste compte, qu’ils nous le démontrent. Des solutions innovantes sont possibles et même accessibles.