Faire la promotion d'une gouvernance exemplaire dans les sociétés
« De la bonne gouvernance des associations » | l’Express
Voici un bref article de JMHUET paru dans l’Express récemment. On y traite de la bonne gouvernance des associations et des OBNL en général. Les points soulevés dans l’article sont tout aussi pertinents pour la situation des OBNL au Québec (1).
L’auteur note que le bureau de direction (comité exécutif) occupe et doit occuper une place stratégique et décisionnelle dans la gouvernance … et la gestion des organisations.
Les associations sont, comme les entreprises, régies par des règles de bonne gouvernance. L’instance suprême est l’assemblée générale qui, à la différence des entreprises, ne suit pas la règle censitaire « une action = une voix » mais un pur système démocratique où « un membre = une voix« . Ce principe d’égalité entre individus ne doit pas masquer que la gouvernance des associations, au niveau notamment du conseil d’administration, est un enjeu prédominant et avec, pour beaucoup d’associations, une maturité qui doit se renforcer.
Non Profit Workshop 2009-3 (Photo credit: Inkyhack)
Le conseil d’administration d’une association est un lieu de gouvernance essentiel. « L’Institut Français des Administrateurs (IFA) estime que des réserves de progrès résident dans le jeu collectif des acteurs, mais également dans le bon fonctionnement et le bon travail du conseil d’administration, qui demeure la clef de voûte de la bonne gouvernance« , notait Daniel Lebègue, Président de l’IFA lors d’une conférence sur le sujet de la gouvernance associative. Tout comme nous avions évoqué la professionnalisation des bénévoles dans le travail opérationnel de l’association, le même phénomène se dessine autour de la gouvernance.Cette tendance se note à trois niveaux.Dans la composition des conseils d’administration -qui ne sont pas une assemblée d’amis-, mais bel et bien, une instance de gouvernance. A ce titre, les associations matures doivent ouvrir leur conseil à des administrateurs qui ne sont pas membres de ladite association, sur le modèle des administrateurs indépendant des entreprises.
Un certain formalisme doit être respecté, avec notamment une couverture assurantielle des administrateurs, une délégation claire et écrite des délégations de pouvoir et un suivi sérieux des conflits d’intérêts concernant les administrateurs (conventions réglementées, par exemple). Ces éléments classiques en entreprises sont souvent négligés en association alors que c’est un pivot de la gouvernance.
Le travail des administrateurs: il s’agit bien d’une instance de définition de la stratégie, de suivi du respect du projet associatif et de contrôle stricte et bienveillant. Le conseil d’administration n’est pas une instance de gestion mais bien de gouvernance.
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Auteur : Gouvernance des entreprises | Jacques Grisé
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L’objectif de ce blogue est d’être la référence en matière de documentation en gouvernance dans le monde francophone, en fournissant au lecteur une mine de renseignements récents (les billets quotidiens) ainsi qu’un outil de recherche simple et facile à utiliser pour répertorier les publications en fonction des catégories les plus pertinentes.
Jacques Grisé est professeur titulaire retraité (associé) du département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Il est détenteur d’un Ph.D. de la Ivy Business School (University of Western Ontario), d’une Licence spécialisée en administration des entreprises (Université de Louvain en Belgique) et d’un B.Sc.Comm. (HEC, Montréal). En 1993, il a effectué des études post-doctorales à l’University of South Carolina, Columbia, S.C. dans le cadre du Faculty Development in International Business Program.
Il a été directeur des programmes de formation en gouvernance du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) de 2006 à 2012. Il est maintenant collaborateur spécial au CAS.
Il a été président de l’ordre des administrateurs agréés du Québec de 2015 à 2017.
Jacques Grisé a été activement impliqué dans diverses organisations et a été membre de plusieurs comités et conseils d'administration reliés à ses fonctions : Professeur de management de l'Université Laval (depuis 1968), Directeur du département de management (13 ans), Directeur d'ensemble des programmes de premier cycle en administration (6 ans), Maire de la Municipalité de Ste-Pétronille, I.O. (1993-2009), Préfet adjoint de la MRC l’Île d’Orléans (1996-2009).
Il est présentement impliqué dans les organismes suivants : membre de l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (OAAQ), membre du Comité des Prix et Distinctions de l'Université Laval. Il préside les organisations suivantes : Société Musique de chambre à Ste-Pétronille Inc. (depuis 1989), Groupe Sommet Inc. (depuis 1986), Coopérative de solidarité de Services à domicile Orléans (depuis 2019)
Jacques Grisé possède également une expérience de 3 ans en gestion internationale, ayant agi comme directeur de projet en Algérie et aux Philippines de 1977-1980 (dans le cadre d'un congé sans solde de l'Université Laval). Il est le Lauréat 2007 du Prix Mérite du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et Fellow Adm.A. En 2012, il reçoit la distinction Hommage aux Bâtisseurs du CAS. En 2019, il reçoit la médaille de l’assemblée nationale.
Spécialités : Le professeur Grisé est l'auteur d’une soixantaine d’articles à caractère scientifique ou professionnel. Ses intérêts de recherche touchent principalement la gouvernance des sociétés, les comportements dans les organisations, la gestion des ressources humaines, les stratégies de changement organisationnel, le processus de consultation, le design organisationnel, la gestion de programmes de formation, notamment ceux destinés à des hauts dirigeants et à des membres de conseil d'administration.
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2 réflexions sur “« De la bonne gouvernance des associations » | l’Express”
Si je suis à l’aise avec l’esprit derrière le « le bureau » que propose M. Huet, je ne le suis pas avec l’approche opérationnelle, du moins dans les associations où une direction générale est en place. Pour moi, le comité exécutif (ou bureau) a un rôle très similaire à celui du DG. Il y a donc confusion de rôle. Le comité exécutif prend tout son sens toutefois s’il n’y a pas de direction nommée dans l’association.
Quant au rôle de « contrôle » proposé par M. Huet, il doit à mon sens effectivement être délégué à un comité composé d’administrateurs. Cependant, il s’agit pour moi d’un véritable comité de gouvernance. et non un comité exécutif.
Dans le modèle de gouvernance associative que j’ai développé, l’un des premiers comité de gouvernance que je propose est celui qui a comme responsabilité d’aider le C.A à suivre et évaluer l’évolution du plan stratégique.
Tu as raison Valérie. J’apprécie ton commentaire très pertinent dans le domaine de la gouvernance des OBNL. Merci.
« Le comité exécutif (ou bureau) a un rôle très similaire à celui du DG. Il y a donc confusion de rôle. Le comité exécutif prend tout son sens toutefois s’il n’y a pas de direction nommée dans l’association ».
Si je suis à l’aise avec l’esprit derrière le « le bureau » que propose M. Huet, je ne le suis pas avec l’approche opérationnelle, du moins dans les associations où une direction générale est en place. Pour moi, le comité exécutif (ou bureau) a un rôle très similaire à celui du DG. Il y a donc confusion de rôle. Le comité exécutif prend tout son sens toutefois s’il n’y a pas de direction nommée dans l’association.
Quant au rôle de « contrôle » proposé par M. Huet, il doit à mon sens effectivement être délégué à un comité composé d’administrateurs. Cependant, il s’agit pour moi d’un véritable comité de gouvernance. et non un comité exécutif.
Dans le modèle de gouvernance associative que j’ai développé, l’un des premiers comité de gouvernance que je propose est celui qui a comme responsabilité d’aider le C.A à suivre et évaluer l’évolution du plan stratégique.
Tu as raison Valérie. J’apprécie ton commentaire très pertinent dans le domaine de la gouvernance des OBNL. Merci.
« Le comité exécutif (ou bureau) a un rôle très similaire à celui du DG. Il y a donc confusion de rôle. Le comité exécutif prend tout son sens toutefois s’il n’y a pas de direction nommée dans l’association ».
Jacques