L’internationalisation des codes de gouvernance contribue à la clarification des rôles des activistes


Voici un article de sensibilisation à l’internationalisation des règles de bonne gouvernance et des rôles respectifs que les actionnaires-investisseurs et les conseils d’administration sont appelés à prendre en compte.

On assiste à une plus grande volonté des actionnaires, réunis en groupes d’investisseurs institutionnels, en société de prise de position importante (hedge funds ou actionnaires activistes), de s’engager dans la gouvernance des entreprises. En fait, on peut parler d’un actionnariat de plus en plus actif à l’échelle internationale.

Cet article, publié par Jennifer G. Hill, professeure de droit corporatif à l’université de Sydney, atteste clairement, à l’instar du UK Stewardship Code, de l’importance mondiale des guides de gouvernance qui réclament un rééquilibrage des pouvoirs entre les CA (fiduciaires des actionnaires) et les regroupements d’actionnaires.

Ces codes de gouvernance émanent de différentes sources, mais tous mettent l’accent sur la gestion à long terme des affaires des sociétés. L’auteure mentionne que les codes de conduite peuvent être introduits (1) par les organismes réglementaires des pays (2) par certains regroupements industriels ou (3) par les actionnaires-investisseurs eux-mêmes.

L’article conclut que l’adoption de ces nouveaux codes de Stewardship peut aider à définir de nouvelles règles de conduite qui permettront de départager les « bons activistes des mauvais activistes » !

Les conseils d’administration doivent donc être de plus en plus conscients que le phénomène de l’engagement et de l’activisme des actionnaires est un mouvement mondial, et qu’ils devront faire preuve d’ouverture dans leur rôle de fiduciaire.

Bonne lecture ! Vos commentaires sont appréciés.

 

Good Activist/Bad Activist: The Rise of International Stewardship Codes

 

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Conflicting attitudes toward shareholder engagement and activism have colored the ongoing debate about the effect of shareholder influence on corporate governance. In the US, a distinctly negative view of investor engagement underpins much recent discussion on this topic—from the shareholder empowerment debate to current concerns about investor activism and private ordering through shareholder-initiated bylaws.

Outside the United States, however, a powerful alternative narrative about the benefits of increased shareholder engagement in corporate governance has gained traction in many major jurisdictions. This positive narrative treats investors as having an important participatory role in corporate governance, which is integral to accountability. It supports a radically different regulatory response to its negative counterpart, suggesting that shareholders should be granted stronger rights and/or encouraged to make greater use of their existing powers to engage with the companies in which they invest.

In my recent article, Good Activist/Bad Activist: The Rise of International Stewardship Codes, I examine a particularly important recent manifestation of this positive view of shareholder engagement—stewardship codes. My article, which will appear in 41 Seattle U. L. Rev. (special issue on Investor Time Horizons, forthcoming December 2017), charts the rise of international Stewardship Codes and discusses the implications of this development for the balance of power between shareholders and boards in public corporations.

International Stewardship Codes, which originated in the United Kingdom following the global financial crisis, are now proliferating throughout the world, especially in Asia. These codes indicate that in some jurisdictions, the debate today is less about controlling shareholder power than about constraining board power, by encouraging shareholders to exercise their legal rights and increase their level of engagement in corporate governance. The codes represent a generalized regulatory response to a common complaint following the 2007-2008 global financial crisis—namely, “where were the shareholders?”.

Stewardship Codes seek to ensure that shareholders, particularly institutional investors, are active players in corporate governance. Proponents of these codes have made large claims about their benefits. The UK Stewardship Code has stated, for example, that “the goal of stewardship is to promote the long term success of companies” and that “[e]ffective stewardship benefits companies, investors and the economy as a whole.”

Many countries have now jumped on the Stewardship Code bandwagon. The various Stewardship Codes around the world emanate, however, from different issuing bodies, and this can influence a code’s effectiveness. There are at least three distinct categories of Stewardship Code:

  1. those issued by regulators or quasi-regulators on behalf of the government;
  2. those initiated by certain industry participants; and
  3. codes adopted by investors themselves.

The United States joined this third category in January 2017, when the Investor Stewardship Group (ISG) released its Framework for US Stewardship and Governance (discussed on the Forum here). Although the ISG framework is voluntary, it has the backing of some of the world’s largest asset managers, including founding members, such as BlackRock, State Street Global Advisors and Vanguard.

Many of the Stewardship Codes that now operate around the world are based on the UK Stewardship Code or Japanese Stewardship Code. My article examines similarities and differences in these international Stewardship Codes. As the article shows, the recent adoption of the ISG Stewardship Principles in the US has not occurred in a vacuum. Rather, it is part of a sustained international push for greater investor involvement in corporate governance and exemplifies the increasing globalization of corporate governance.

These developments and competing narratives concerning the role of shareholders in corporate governance have significant regulatory implications. In particular, they pose future challenges to regulators in seeking to differentiate between “good activists” and “bad activists”.

The complete article is available here.

Auteur : Gouvernance des entreprises | Jacques Grisé

Ce blogue fait l’inventaire des documents les plus pertinents et récents en gouvernance des entreprises. La sélection des billets, « posts », est le résultat d’une veille assidue des articles de revue, des blogues et sites web dans le domaine de la gouvernance, des publications scientifiques et professionnelles, des études et autres rapports portant sur la gouvernance des sociétés, au Canada et dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Europe, et en Australie. Chaque jour, je fais un choix parmi l’ensemble des publications récentes et pertinentes et je commente brièvement la publication. L’objectif de ce blogue est d’être la référence en matière de documentation en gouvernance dans le monde francophone, en fournissant au lecteur une mine de renseignements récents (les billets quotidiens) ainsi qu’un outil de recherche simple et facile à utiliser pour répertorier les publications en fonction des catégories les plus pertinentes. Jacques Grisé est professeur titulaire retraité (associé) du département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Il est détenteur d’un Ph.D. de la Ivy Business School (University of Western Ontario), d’une Licence spécialisée en administration des entreprises (Université de Louvain en Belgique) et d’un B.Sc.Comm. (HEC, Montréal). En 1993, il a effectué des études post-doctorales à l’University of South Carolina, Columbia, S.C. dans le cadre du Faculty Development in International Business Program. Il a été directeur des programmes de formation en gouvernance du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) de 2006 à 2012. Il est maintenant collaborateur spécial au CAS. Il a été président de l’ordre des administrateurs agréés du Québec de 2015 à 2017. Jacques Grisé a été activement impliqué dans diverses organisations et a été membre de plusieurs comités et conseils d'administration reliés à ses fonctions : Professeur de management de l'Université Laval (depuis 1968), Directeur du département de management (13 ans), Directeur d'ensemble des programmes de premier cycle en administration (6 ans), Maire de la Municipalité de Ste-Pétronille, I.O. (1993-2009), Préfet adjoint de la MRC l’Île d’Orléans (1996-2009). Il est présentement impliqué dans les organismes suivants : membre de l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (OAAQ), membre du Comité des Prix et Distinctions de l'Université Laval. Il préside les organisations suivantes : Société Musique de chambre à Ste-Pétronille Inc. (depuis 1989), Groupe Sommet Inc. (depuis 1986), Coopérative de solidarité de Services à domicile Orléans (depuis 2019) Jacques Grisé possède également une expérience de 3 ans en gestion internationale, ayant agi comme directeur de projet en Algérie et aux Philippines de 1977-1980 (dans le cadre d'un congé sans solde de l'Université Laval). Il est le Lauréat 2007 du Prix Mérite du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et Fellow Adm.A. En 2012, il reçoit la distinction Hommage aux Bâtisseurs du CAS. En 2019, il reçoit la médaille de l’assemblée nationale. Spécialités : Le professeur Grisé est l'auteur d’une soixantaine d’articles à caractère scientifique ou professionnel. Ses intérêts de recherche touchent principalement la gouvernance des sociétés, les comportements dans les organisations, la gestion des ressources humaines, les stratégies de changement organisationnel, le processus de consultation, le design organisationnel, la gestion de programmes de formation, notamment ceux destinés à des hauts dirigeants et à des membres de conseil d'administration.

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