BlackRock soutient le modèle de gouvernance basé sur la primauté accordée aux parties prenantes


Aujourd’hui, je porte à votre attention, un événement marquant dans l’application des règles de gouvernance des sociétés.

En effet, Larry Fink, le CEO de la société d’investissement BlackRock, dans une lettre adressée aux dirigeants des plus importantes entreprises, rejette le modèle de gouvernance à la Friedman, basé sur la primauté de la satisfaction des actionnaires.

Il prône de surcroît une gouvernance qui adopte le point de vue d’un développement à long terme ainsi que la prise en compte de l’ensemble des parties prenantes.

Je vous invite à lire le résumé ci-dessous, publié par Martin Lipton* sur le site de Harvard Law School Forum on Corporate Governance, afin de vous former une opinion sur le sujet.

Bonne lecture !

 

BlackRock Supports Stakeholder Governance

 

 

 

BlackRock CEO, Larry Fink, who has been a leader in shaping corporate governance, has now firmly rejected Milton Friedman’s shareholder-primacy governance and embraced sustainability and stakeholder-focused governance. January 2018 BlackRock letter to CEOs.

In our Some Thoughts for Boards of Directors in 2018 (discussed on the Forum here), we noted:

The primacy of shareholder value as the exclusive objective of corporations, as articulated by Milton Friedman and then thoroughly embraced by Wall Street, has come under scrutiny by regulators, academics, politicians and even investors. While the corporate governance initiatives of the past year cannot be categorized as an abandonment of the shareholder primacy agenda, there are signs that academic commentators, legislators and some investors are looking at more nuanced and tempered approaches to creating shareholder value.

In his letter, Larry Fink says:

We also see many governments failing to prepare for the future, on issues ranging from retirement and infrastructure to automation and worker retraining. As a result, society increasingly is turning to the private sector and asking that companies respond to broader societal challenges. Indeed, the public expectations of your company have never been greater. Society is demanding that companies, both public and private, serve a social purpose. To prosper over time, every company must not only deliver financial performance, but also show how it makes a positive contribution to society. Companies must benefit all of their stakeholders, including shareholders, employees, customers, and the communities in which they operate.

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Without a sense of purpose, no company, either public or private, can achieve its full potential. It will ultimately lose the license to operate from key stakeholders. It will succumb to short-term pressures to distribute earnings, and, in the process, sacrifice investments in employee development, innovation, and capital expenditures that are necessary for long-term growth. It will remain exposed to activist campaigns that articulate a clearer goal, even if that goal serves only the shortest and narrowest of objectives. And ultimately, that company will provide subpar returns to the investors who depend on it to finance their retirement, home purchases, or higher education.

Most importantly, the letter sets out the type of engagement between corporations and their shareholders that BlackRock expects in order to secure its support against activist pressure. While the whole letter needs to be carefully considered in developing investor relations engagement practices, the following is of special note,

In order to make engagement with shareholders as productive as possible, companies must be able to describe their strategy for long-term growth. I want to reiterate our request, outlined in past letters, that you publicly articulate your company’s strategic framework for long-term value creation and explicitly affirm that it has been reviewed by your board of directors. This demonstrates to investors that your board is engaged with the strategic direction of the company. When we meet with directors, we also expect them to describe the board process for overseeing your strategy.

The statement of long-term strategy is essential to understanding a company’s actions and policies, its preparation for potential challenges, and the context of its shorter-term decisions. Your company’s strategy must articulate a path to achieve financial performance. To sustain that performance, however, you must also understand the societal impact of your business as well as the ways that broad, structural trends—from slow wage growth to rising automation to climate change—affect your potential for growth.

While the BlackRock letter is a major step in rejecting activism and short-termism and is a practical guide as to investor relations, it stops short of a critical step in assuring corporations that their efforts are bearing fruit—it does not commit BlackRock to publicly state its support for a corporation under attack by an activist seeking to impose financial engineering or other short-term action before the corporation has to endure a proxy fight. This type of early concrete support would be a major factor in supporting sustainability and long-term investment.

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*Martin Lipton is a founding partner of Wachtell, Lipton, Rosen & Katz, specializing in mergers and acquisitions and matters affecting corporate policy and strategy. This post is based on a Wachtell Lipton publication by Mr. Lipton.

Auteur : Gouvernance des entreprises | Jacques Grisé

Ce blogue fait l’inventaire des documents les plus pertinents et récents en gouvernance des entreprises. La sélection des billets, « posts », est le résultat d’une veille assidue des articles de revue, des blogues et sites web dans le domaine de la gouvernance, des publications scientifiques et professionnelles, des études et autres rapports portant sur la gouvernance des sociétés, au Canada et dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Europe, et en Australie. Chaque jour, je fais un choix parmi l’ensemble des publications récentes et pertinentes et je commente brièvement la publication. L’objectif de ce blogue est d’être la référence en matière de documentation en gouvernance dans le monde francophone, en fournissant au lecteur une mine de renseignements récents (les billets quotidiens) ainsi qu’un outil de recherche simple et facile à utiliser pour répertorier les publications en fonction des catégories les plus pertinentes. Jacques Grisé est professeur titulaire retraité (associé) du département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Il est détenteur d’un Ph.D. de la Ivy Business School (University of Western Ontario), d’une Licence spécialisée en administration des entreprises (Université de Louvain en Belgique) et d’un B.Sc.Comm. (HEC, Montréal). En 1993, il a effectué des études post-doctorales à l’University of South Carolina, Columbia, S.C. dans le cadre du Faculty Development in International Business Program. Il a été directeur des programmes de formation en gouvernance du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) de 2006 à 2012. Il est maintenant collaborateur spécial au CAS. Il a été président de l’ordre des administrateurs agréés du Québec de 2015 à 2017. Jacques Grisé a été activement impliqué dans diverses organisations et a été membre de plusieurs comités et conseils d'administration reliés à ses fonctions : Professeur de management de l'Université Laval (depuis 1968), Directeur du département de management (13 ans), Directeur d'ensemble des programmes de premier cycle en administration (6 ans), Maire de la Municipalité de Ste-Pétronille, I.O. (1993-2009), Préfet adjoint de la MRC l’Île d’Orléans (1996-2009). Il est présentement impliqué dans les organismes suivants : membre de l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (OAAQ), membre du Comité des Prix et Distinctions de l'Université Laval. Il préside les organisations suivantes : Société Musique de chambre à Ste-Pétronille Inc. (depuis 1989), Groupe Sommet Inc. (depuis 1986), Coopérative de solidarité de Services à domicile Orléans (depuis 2019) Jacques Grisé possède également une expérience de 3 ans en gestion internationale, ayant agi comme directeur de projet en Algérie et aux Philippines de 1977-1980 (dans le cadre d'un congé sans solde de l'Université Laval). Il est le Lauréat 2007 du Prix Mérite du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et Fellow Adm.A. En 2012, il reçoit la distinction Hommage aux Bâtisseurs du CAS. En 2019, il reçoit la médaille de l’assemblée nationale. Spécialités : Le professeur Grisé est l'auteur d’une soixantaine d’articles à caractère scientifique ou professionnel. Ses intérêts de recherche touchent principalement la gouvernance des sociétés, les comportements dans les organisations, la gestion des ressources humaines, les stratégies de changement organisationnel, le processus de consultation, le design organisationnel, la gestion de programmes de formation, notamment ceux destinés à des hauts dirigeants et à des membres de conseil d'administration.

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