Bilan trimestriel de l’activisme actionnarial – T3 2022


 

Voici un texte publié par Mary Ann Deignan, Rich Thomas, et Christopher Couvelier de la firme Lazard sur le site du HBLS on Corporate Governance.

Cet article  montre les principaux changements observés eu égard à l’activisme international au troisième trimestre de 2022.

Je vous invite à lire la version française de l’article, publiée sur le Forum de Harvard Law School on Corporate Governance, effectuée par Google, que j’ai corrigé.

Bonne lecture !

Quarterly Review of Shareholder Activism – Q3 2022

Que recherchent les investisseurs activistes?

1. Poursuite d’une activité robuste alimentée par un troisième trimestre solide

44 nouvelles campagnes lancées au T3, une augmentation de 52 % par rapport au T3 de l’année précédente, marquant le troisième trimestre consécutif d’augmentation significative de l’activité d’une année sur l’autre

Nombre total de campagnes depuis le début de l’année (171) en hausse de 39 % par rapport à la même période l’an dernier, approchant déjà le total pour l’année 2021 (173)

Poursuivant une tendance au premier semestre, les entreprises technologiques ont été les plus fréquemment ciblées au troisième trimestre, représentant 22 % des nouvelles cibles activistes

Avec 5 nouvelles campagnes au troisième trimestre, Elliott a continué d’accélérer son rythme de 2022 et a maintenant lancé 11 campagnes depuis le début de l’année (plus du double des prochains noms les plus prolifiques)

2. Cibles américaines en ligne de mire

Les cibles nord-américaines représentaient les deux tiers de toutes les nouvelles campagnes au troisième trimestre, au-dessus des niveaux du premier semestre (55 %) et de la moyenne 2018-2021 (59 %)

L’activité du troisième trimestre aux États-Unis (28 nouvelles campagnes) a représenté une augmentation de 133 % par rapport au troisième trimestre de l’année précédente (12 nouvelles campagnes)

L’activité aux États-Unis depuis le début de l’année (96 nouvelles campagnes) a augmenté de 43 % d’une année sur l’autre et correspond désormais au total de l’année 2021

Les récentes campagnes américaines ont ciblé les leaders de l’industrie des méga-capitalisations (dont Cardinal Health, Chevron, Disney, Pinterest et PayPal)

3. L’activité européenne approche déjà du niveau record de l’exercice 2021

Malgré un troisième trimestre relativement lent (10 nouvelles campagnes), l’activité depuis le début de l’année en Europe (45 campagnes) est en hausse de 32 % d’une année sur l’autre et approche déjà le total de l’année 2021 (50 campagnes)

Alors que les entreprises britanniques sont restées les cibles les plus fréquentes de l’Europe (40 % des campagnes européennes depuis le début de l’année, en ligne avec les niveaux moyens pluriannuels), la France a enregistré une part d’activité supérieure à celle des périodes précédentes (18 % des campagnes européennes, contre 12 % de 2019 à 2021)

4. Les revendications de la campagne reflètent l’approche « faites-le ou vendez-le »

Les objectifs liés aux fusions et acquisitions figuraient dans 48 % des campagnes du T3, un rebond significatif par rapport à 39 % au T2 et 32 % au T1

Les demandes « Vendre l’entreprise » depuis le début de l’année (26 campagnes) dépassent déjà les totaux annuels pour 2021 (20) et 2020 (14)

Les demandes autour de la stratégie/des opérations ont continué d’augmenter en fréquence au cours des derniers trimestres (21 % des campagnes du T3, contre 20 % au T2 et 14 % au T1) et restent supérieures à la moyenne 2018 – 2021 (15 %)

5. Thèmes émergents à surveiller

Avec la règle de procuration universelle maintenant en vigueur et une partie importante des fenêtres de nomination des sociétés ouvertes pour la saison AGA 2023 se déroulant au quatrième et au premier trimestre, les campagnes axées sur la représentation au conseil d’administration sont sur le point de se multiplier

Le rôle de l’ESG et l’attention que les entreprises et les investisseurs devraient lui accorder commencent à être remis en question

Le nouvel activiste Strive Asset Management s’en prend à plusieurs sociétés de premier ordre pour avoir donné la priorité aux problèmes E&S au détriment de la création de valeur pour les actionnaires

Le Texas a interdit à certaines entreprises et fonds (dont BlackRock) de faire des affaires dans l’État en raison de pratiques ESG en contradiction avec le secteur énergétique de l’État

Activité de campagne mondiale

L’activité YTD 2022 approche déjà les niveaux de l’année 2020 et 2021 ; alors que les tendances régionales depuis le début de l’année sont conformes aux dernières années, le troisième trimestre a vu une activité nord-américaine accrue

 

Le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration | Première partie – en reprise


Depuis quelques années, plusieurs personnes me demandent de l’information sur le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration.

Cet article est parmi ceux qui sont les plus consultés sur mon blogue.

Souvent, les personnes intéressées souhaitent obtenir des documents pratico-pratiques et tangibles. Il y a cependant très peu d’informations aussi précises dans la littérature sur le sujet.

Afin d’explorer plus à fond  cette problématique, j’ai effectué une recherche documentaire assez exhaustive sur les bonnes pratiques eu égard aux réunions de conseils d’administration.

Cette recherche m’a amené à considérer quatre étapes incontournables dans la mise en place d’un processus efficace de gouvernance :

  1. la préparation de l’information et de la documentation pertinente ;
  2. la conduite de la réunion du conseil ;
  3. l’évaluation de la réunion ;
  4. les suivis apportés à la réunion.

Chacune de ces activités représente un niveau d’importance égal à mes yeux. Dans ce billet, j’aborderai les deux premières activités.

(1) La préparation de l’information et de la documentation à l’intention des administrateurs

 

La préparation d’une réunion de CA est une activité très importante et trop souvent négligée. Le document Comment bien préparer une réunion du CA, publié par la Base de référence entrepreneuriale 2016, présente, de façon sommaire, certaines activités à prendre en compte pour bien réussir une réunion du CA.

Ainsi, il appert très clair que le président du conseil d’administration a un rôle capital à jouer afin d’assurer le bon déroulement des réunions.

Étapes à effectuer :

  • Convoquer les membres par écrit en leur accordant un délai raisonnable ;
  • Fixer à l’avance la date des réunions régulières et établir l’ordre du jour normal ;
  • Le président du CA et le chef de la direction (directeur général) rédigent l’ordre du jour en vérifiant que tous les sujets abordés relèvent bien de la compétence du conseil ;
  • Envoyer aux membres du CA le projet d’ordre du jour avec l’avis de convocation. L’avis de convocation est un document envoyé aux membres du conseil d’administration les informant qu’il y aura une réunion du CA. Ce document doit mentionner la date, l’heure, l’endroit de la rencontre ainsi que le procès-verbal de la dernière réunion :
  • S’assurer que les documents à étudier sont simples et courts. Vérifier qu’ils ne soient pas trop techniques. Veiller à ce que des analyses et des synthèses aient été effectuées par la permanence (surtout en ce qui a trait aux états financiers à défaut de quoi il serait difficile d’expliquer les écarts entre le budget et les résultats) ;
  • Le président du conseil et le chef de la direction (directeur général) doivent bien connaître leurs dossiers et s’assurer de la disponibilité des cadres afin que ceux-ci puissent répondre aux demandes additionnelles d’information et clarifier certains points ;
  • Exiger de chaque membre du conseil qu’il se prépare convenablement à la réunion et qu’il lise à l’avance les documents qui lui seront transmis.

Dans l’article de Johanne Bouchard, Comment un bon président de conseil d’administration se prépare-t-il pour sa réunion?le processus de préparation est présenté sous forme de questions.

Avant toute chose, il est très important de planifier les réunions du conseil sur une période assez longue (24 mois, si possible) à raison de 4-5 réunions formelles par année. En ce qui a trait aux réunions des comités, elles doivent également être fixées longtemps d’avance, à raison de 4 à 5 pour le comité d’audit et de 2 à 4 pour les comités de gouvernance et de ressources humaines.

Afin de bien se préparer pour une réunion du conseil, le président doit :

  • Effectuer un retour sur la conduite de la dernière rencontre et réviser le PV afin de s’assurer qu’aucun sujet ne sera omis ;
  • Explorer les sujets à mettre à l’ordre du jour en consultant les autres administrateurs, notamment les présidents des comités du conseil (ex. audit, gouvernance et ressources humaines) ;
  • Au moins deux semaines avant la réunion, le président doit créer une esquisse de l’Ordre du jour qu’il complétera avec l’apport du DG et du secrétaire du conseil ;
  • Avant l’envoi aux membres du conseil, le président doit revoir le dossier au complet et s’assurer qu’il contient toutes les informations utiles pour les administrateurs. C’est alors qu’il conviendra, avec le secrétaire, d’un agenda d’approbation, si le CA souhaite un tel document, pour mieux préparer les questions et les décisions lors de la rencontre.

 

Comment préparer l’ordre du jour et la réunion?

 

Le document Le fonctionnement d’un conseil d’administration précise qui prépare l’ordre du jour et quelle préparation est nécessaire pour la réunion.

Ainsi, «la responsabilité de préparer l’ordre du jour revient à la personne responsable de la présidence de l’organisation, en collaboration avec celle qui en agit comme le secrétaire du conseil. Dans les organisations ayant une personne salariée chargée d’assumer la direction générale ou la coordination, il arrive fréquemment que celle-ci propose les principaux points à traiter et en discute avec le président et/ou le secrétaire».

En ce qui a trait à la préparation de la réunion comme telle, l’article met l’accent sur les points suivants :

– Planifiez un ordre du jour «réalisable» en moins de trois heures.

– Si possible, envoyez auparavant aux membres du conseil l’ordre du jour proposé, le procès-verbal de la dernière réunion, les documents préliminaires et les dossiers d’information sur les sujets importants qui seront traités. Cela leur permettra de se préparer et de prendre des décisions plus éclairées.

– Placez dans l’ordre du jour les sujets les plus importants juste après les points obligatoires du début. De cette manière, vous vous donnez la possibilité de prendre plus de temps si nécessaire pour un débat sur un sujet important en reportant les sujets mineurs à la prochaine réunion.

– Pour chaque sujet prévu à l’ordre du jour, essayez d’évaluer le temps de débat qui sera nécessaire avant que les membres du CA en arrivent à s’entendre sur la décision à prendre (proposition).

– Proposez un minutage des points à l’ordre du jour. Cela vous permettra de ramener le conseil à l’ordre lorsque le temps imparti pour un point est près de s’achever.

– Il faut se rappeler que la valeur ajoutée d’un conseil d’administration réside dans son apport déterminant à la conception et à réalisation de la stratégie. C’est la raison pour laquelle les points de nature stratégiques doivent être couverts en priorité.

 L’article donne un exemple d’ordre du jour en indiquant :

(1) la durée prévue pour chaque point

(2) la nature des activités reliées à chaque point (Information, discussion, décision)

(3) la fiche de référence ou le sommaire exécutif se rapportant à chaque point, lorsque pertinent.

Le sommaire exécutif est généralement préparé par le secrétaire du conseil en collaboration avec la direction ; on y retrouve :

(1) la problématique et le contexte

(2) les impacts et les risques associés

(3) les documents de référence utilisés

(4) les recommandations ou les résolutions proposées.

Très souvent, les documents à l’intention des administrateurs comportent un agenda d’approbation préliminaire qui consiste à présenter les considérants, les attendus et les propositions. À mon avis, il s’agit de points très utiles pour la formulation du procès-verbal par le secrétaire, mais peu utile, voire confondant, pour les administrateurs.

L’ordre du jour doit aussi inclure un point de huis clos à la fin de la réunion. Comme le mentionne l’article suivant paru sur mon blogue, Attention aux huis clos!, la mise en place d’une période de huis clos est une pratique relativement récente, depuis que les conseils d’administration ont réaffirmé leur souveraineté sur la gouvernance des entreprises. Cette activité est maintenant considérée comme une pratique exemplaire de gouvernance et presque toutes les sociétés l’ont adoptée.

Certains conseils ont aussi comme pratique de faire un huis clos au début de la session, mais cela doit être fait dans des cas très particuliers, à mon point de vue.

Notons que le rôle du président du conseil, en tant que premier responsable de l’établissement de l’agenda, est primordial à cet égard. C’est lui qui doit informer le président de l’entreprise (ou le DG) de la position des membres indépendants à la suite du huis clos, un exercice qui demande du tact !

Ainsi, le huis clos :

  1. ne doit pas être une activité imprévue et occasionnelle inscrite à l’ordre du jour
  2. doit inclure une limite de temps
  3. doit être piloté par le président du conseil
  4. doit comporter un suivi systématique et
  5. doit se dérouler dans un lieu qui permet de préserver la confidentialité absolue des discussions

(2) La conduite de la réunion du conseil

 L’article Le fonctionnement d’un conseil d’administration, cité précédemment, présente très bien le rôle de la présidence du conseil. Ainsi, selon ce document, «la personne assumant la présidence n’a aucun pouvoir décisionnel. Si cette personne est également la présidente de l’organisme, son vote devient prépondérant quand il y a égalité des votes sur une proposition.

Lors d’une réunion du conseil, le président ou la présidente :

– ouvre la séance;

– vérifie si le quorum est atteint pour que la réunion puisse être valide;

– fais adopter l’ordre du jour;

– assure le bon déroulement des réunions du conseil en proposant des règles de fonctionnement et en les faisant respecter (et en les respectant soi-même);

– ouvre et clôt les discussions sur chaque point de l’ordre du jour;

– conduit les discussions en faisant en sorte que chaque membre du conseil puisse exprimer son opinion;

– accorde le droit de parole et le retire lorsque nécessaire;

– s’assure que le temps prévu pour la réunion sera respecté.

Pour assumer efficacement cette responsabilité, un minimum d’habiletés en animation et en communication est requis».

L’article Comment bien préparer une réunion du C.A donne également plusieurs conseils sur la direction des réunions de CA.

L’article d’Yvan Allaire, président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP), Performance et dynamique des conseils d’administration, est très pertinent pour assurer une conduite efficace du CA. On y traite, entre autres, de la présidence du conseil et de la gestion de l’information. L’information a été recueillie auprès de 14 administrateurs siégeant au sein de 75 conseils.

Les documents suivants proposent de nombreuses recommandations en ce qui regarde la gestion des réunions de conseils.

Dix mesures que les présidents de CA devraient examiner afin d’affirmer leurs rôles de leader

Quinze (15) astuces d’un CA performant

Une réunion du conseil ennuyante ou une réunion du conseil inspirante?

On note que les CA sont de moins en moins tolérants à l’utilisation des téléphones intelligents aux réunions du conseil. Dans beaucoup de cas, ils sont interdits, ou ils ne doivent pas être placés sur la table !

Joanne Desjardins, dans son article Quinze (15) astuces d’un CA performant, nous donne une bonne liste de points à considérer :

Le CA doit rassembler des administrateurs aux compétences, expériences et connaissance présentant un juste équilibre, une diversité et une complémentarité avec celles de la haute direction et contribuant à alimenter la stratégie de l’organisation. Il n’y a pas de nombre idéal d’administrateurs. Cependant, un CA impair, composé de moins de 13 personnes fonctionne généralement mieux.

Le CA assure l’intégration efficace des nouveaux administrateurs pour leur permettre de se familiariser avec leurs fonctions aisément (par ex. : programme d’accueil et d’intégration, coaching, mentorat, etc.).

 Les administrateurs sont dédiés et ils s’engagent à consacrer le temps, les efforts et l’énergie nécessaires pour agir efficacement dans les meilleurs intérêts de l’entreprise. Ils partagent les valeurs de l’entreprise.

 Le CA désigne un président indépendant, mobilisateur, à l’écoute, qui a la capacité et le courage de concilier les points de vue divergents, de prendre des décisions difficiles et de régler les conflits. Le président gère efficacement les réunions du CA en favorisant un équilibre entre la spontanéité dans les échanges et les règles de régie interne.

 Les rencontres sont programmées à l’avance. Les rencontres sont d’une durée raisonnable et à des intervalles réguliers. Le président du CA et le président de l’entreprise s’entendent sur l’ordre du jour de chaque réunion du CA et priorisent les sujets en fonction de la stratégie de l’entreprise et des risques.

 Les administrateurs démontrent une capacité d’écoute, de communication et de persuasion pour pouvoir participer activement et constructivement aux délibérations du CA. Ils ont le courage de poser des questions difficiles.

 Le CA ne s’ingère pas dans les opérations de l’entreprise (¨Nose in, fingers out¨).

 La haute direction transmet aux administrateurs, en temps opportun, des informations fiables dont l’exhaustivité, la forme et la qualité sont appropriées pour permettre aux administrateurs de remplir adéquatement leurs fonctions.

 Le rôle, les responsabilités et les attentes envers les administrateurs, les comités et le CA sont clairement définis. Les administrateurs comprennent les obligations de fiduciaires qui leur incombent et les implications qui en découlent.

 Le CA a mis en place une procédure d’évaluation rigoureuse, fiable et confidentielle. Les attentes envers les administrateurs ainsi que les critères d’évaluation sont clairs et connus de tous. En fonction des résultats de l’évaluation, des mesures sont prises pour améliorer l’efficacité du CA et des administrateurs (par ex. : formation, outils, modifications aux pratiques, etc.).

 Le CA participe activement à la sélection et à l’évaluation du rendement du président de l’entreprise.

 Le CA participe à l’élaboration de la stratégie de l’entreprise et approuve le plan stratégique. Une fois approuvé, le CA suit l’état d’avancement du plan stratégique et les risques inhérents.

 Un système robuste de gestion des risques a été mis en place et la responsabilité́ de la surveillance des risques relève d’un comité du CA. Les administrateurs connaissent les principaux risques pouvant influencer la réalisation de la stratégie et le plan de mitigation.

Les administrateurs mettent à jour et actualisent leurs compétences et connaissances.

 On planifie la relève pour veiller au renouvellement du CA et assurer un équilibre entre les administrateurs expérimentés ayant une connaissance approfondie de l’organisation et les nouveaux, apportant une perspective différente aux problématiques.

À ce stade-ci, il est important de mentionner que les impératifs relatifs à la gestion des réunions de comité du conseil obéissent essentiellement aux mêmes règles de gouvernance que celles qui prévalent pour les CA.

Enfin, il faut souligner l’importance de la formation des administrateurs, notamment leurs rôles et leurs responsabilités en tant que fiduciaires, les questionnements de nature éthique et le caractère confidentiel de leurs fonctions. L’article Nature des relations entre le CA et la direction | Une saine tension est l’assurance d’une bonne gouvernance illustre très éloquemment pourquoi une saine tension entre le CA et la direction est garant d’une bonne gouvernance.

J’espère que cette documentation s’avérera utile pour bien organiser les réunions du conseil. Je vous invite à lire la deuxième partie relative aux deux autres étapes du processus de gestion des réunions d’un conseil :

3. l’évaluation de la réunion ;

4. les suivis apportés à la réunion.

Le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration | Deuxième partie

Devoirs de surveillance par le conseil d’administration : principaux domaines d’intervention pour 2022


Voici un excellent article de Holly J. Gregory, associé de Sidley Austin, publié sur le site de Harvard Law School Forum on Corporate Govenance, qui brosse un tableau très complet des actions, des devoirs et des obligations des administrateurs à l’aube de l’an 2022.

L’article résume clairement les devoirs de surveillance des administrateurs et met en évidence les problèmes susceptibles de nécessiter une attention particulière du conseil d’administration en 2022, notamment :

    • Stratégie et risque ;
    • Questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ;
    • Problèmes de capital humain et de main-d’œuvre ;
    • Engagement et activisme des actionnaires ;
    • Gestion de crise ;
    • Relations conseil-direction et culture du conseil.

Je vous invite à lire la version française de la publication effectuée par Google, que j’ai corrigée. Ce travail de correction est certainement encore perfectible, mais le résultat est très satisfaisant.

Bonne lecture !

Board Oversight: Key Focus Areas for 2022

 

Sidley Austin LLP (@SidleyLaw) / Twitter

 

Les conseils fonctionnent dans un environnement commercial complexe et dynamique dans lequel les attentes des parties prenantes et les demandes d’attention du conseil augmentent. Les défis de fonctionner pendant la pandémie de COVID-19 dans un environnement incertain continuent de se faire sentir alors que les entreprises anticipent une nouvelle normalité post-pandémique.

Les entreprises sont confrontées à des pressions sur plusieurs fronts, notamment la résistance au retour au travail en personne dans un marché des talents hautement concurrentiel, les goulots d’étranglement et l’inflation de la chaîne d’approvisionnement, le potentiel de ralentissement économique mondial et national et le risque accru de cyberattaques, d’événements climatiques inhabituels et l’action réglementaire (y compris l’application des lois antitrust et la fiscalité), le tout dans une atmosphère de contrôle accru de la surveillance du conseil d’administration.

S’assurer que les administrateurs sont bien placés pour s’acquitter de leur responsabilité de surveillance nécessite une évaluation périodique des priorités du programme du conseil et des structures, processus et contrôles connexes qui sont en place pour s’assurer que le conseil est bien informé en temps opportun des questions nécessitant son attention.

Devoir de surveillance

Bien que le conseil d’administration soit responsable, en vertu du droit des sociétés, de la direction et de la gestion de l’entreprise, il délègue généralement des pouvoirs importants au PDG et à la haute direction pour gérer l’entreprise. Une fois que le conseil a délégué de larges pouvoirs, sa principale responsabilité est de superviser le rendement de la direction (tout en s’occupant des domaines qui ne sont pas délégués à la direction, tels que les questions de gouvernance, la rémunération et la succession du chef de la direction, la rétention et la surveillance de l’auditeur indépendant, l’approbation des transactions majeures, détermination des versements de dividendes et modifications des statuts).

La surveillance du conseil implique l’enquête continue des administrateurs pour savoir si la délégation de pouvoirs du conseil à la direction est raisonnable et si le conseil a reçu des informations suffisantes et exactes de la direction pour prendre cette décision. Les domaines typiques de surveillance comprennent les initiatives stratégiques, la performance financière et l’intégrité des états financiers et des processus comptables et d’information financière, la gestion des risques et la conformité.

Les conseils d’administration ont la responsabilité d’identifier et de surveiller les risques et la conformité sur une base continue, et ils doivent le faire rigoureusement en ce qui concerne les risques critiques. Cela nécessite que le conseil comprenne les risques associés à la stratégie d’entreprise et aux opérations commerciales, les systèmes de gestion des risques et de conformité qui sont en place, et les systèmes d’information et de contrôle qui sont conçus pour porter les problèmes de risque et de conformité à l’attention de la direction et du conseil. Les conseils d’administration doivent être prêts à réagir aux problèmes de risque et de conformité au fur et à mesure qu’ils surviennent et doivent s’occuper de leur propre structure et de leurs propres processus de surveillance des risques et de la conformité.

La majorité des sociétés ouvertes confient la responsabilité de la surveillance de l’ensemble des risques d’entreprise à leurs comités d’audit, qui, comme l’exigent les normes de cotation en bourse, sont composés de personnes ayant des connaissances financières, mais qui peuvent ne pas avoir d’expérience avec les risques non financiers. Les comités de risque ou de conformité autonomes sont relativement rares, tout comme les comités axés uniquement sur l’environnement, la santé et la sécurité. Selon une enquête de 2020 de la National Association of Corporate Directors (NACD) auprès des entreprises de Russell 3000, environ 9 % des conseils d’administration ont des comités des risques, environ 4 % ont des comités de conformité distincts et 4 % ont des comités de l’environnement, de la santé et de la sécurité (NACD, Inside Public Company Boardroom (30 oct. 2020), disponible sur  nacdonline.org).

Les conseils d’administration doivent évaluer s’ils sont structurés de manière appropriée pour la surveillance des risques et de la conformité, et doivent également examiner périodiquement les systèmes d’information et de contrôle conçus pour garantir que les informations pertinentes sont portées à l’attention de la direction et du conseil d’administration en temps opportun. Compte tenu de sa charge de travail déjà lourde, le comité d’audit n’est peut-être pas idéalement placé pour se concentrer sur les risques critiques au niveau requis.

Stratégie et risque

Le conseil doit rester concentré sur la fourniture de conseils et de surveillance, la majorité de son temps étant réservée à la discussion de la stratégie d’entreprise et à l’évaluation de la qualité des performances de la direction, y compris l’accent mis par la direction sur la continuité des activités, les opportunités et les risques. Le conseil joue un rôle clé en aidant la direction à comprendre et à se concentrer sur les risques associés aux stratégies d’entreprise, aux moteurs de la performance de l’entreprise et à l’environnement commercial et politique, en déterminant l’appétit pour le risque de l’entreprise et en consacrant les ressources appropriées aux activités d’identification et de gestion des risques. À la lumière de la jurisprudence récente du Delaware mettant l’accent sur le rôle du conseil d’administration en ce qui concerne les risques critiques (voir l’encadré, Responsabilité des administrateurs en cas de défaillance de la surveillance), l’attention du conseil d’administration sur les moteurs fondamentaux de l’entreprise, les risques les plus critiques auxquels l’entreprise est confrontée et la manière dont ces forces peuvent être affectées devraient représenter, avec les questions stratégiques, une partie importante de l’ordre du jour du conseil.

Les questions de stratégie sont de plus en plus étroitement liées aux questions d’objet social et aux questions ESG (voir ci-dessous Objet social et questions  ESG). Par exemple, étant donné l’intense concentration des investisseurs et des régulateurs sur le changement climatique, les engagements des entreprises en faveur d’un bilan carbone zéro d’ici 2050 (ou avant) augmentent. Pour de nombreuses entreprises, le passage à un avenir neutre en carbone nécessitera un changement important dans les opérations, et peut même nécessiter la sortie de certaines activités. Les conseils d’administration, de concert avec la direction, devraient examiner les options et alternatives stratégiques, y compris la possibilité d’investir dans des secteurs d’activité alternatifs. De même, les préoccupations croissantes concernant les questions de confidentialité et de justice sociale peuvent avoir une importance stratégique pour les entreprises de certains secteurs.

Responsabilité des administrateurs pour manquement à la surveillance

Les administrateurs peuvent être tenus responsables s’ils n’exercent pas une surveillance. Bien que ce type d’action en justice ait généralement échoué, il survit plus fréquemment à une requête en irrecevabilité.

Par exemple, une réclamation pour manquement à la surveillance a récemment survécu à une requête en rejet dans  In re Boeing Co. Derivative Litigation  (2021 WL 4059934 [Del. Ch. 7 sept. 2021]). Cette décision fournit des indications sur les indicateurs de surveillance active des risques critiques que les tribunaux s’attendent à voir et qui, s’ils sont absents, appuient une réclamation contre les administrateurs. Dans  Boeing, les actionnaires ont allégué que les administrateurs de Boeing n’avaient pas supervisé les problèmes de sécurité liés aux problèmes logiciels des 737 MAX connus de la direction. Soutenus par les informations reçues de la société en réponse à une demande de livres et de registres et des chartes des comités accessibles au public, les actionnaires ont allégué que :

    • Aucun comité du conseil d’administration n’était spécifiquement chargé de superviser la sécurité des avions, et chaque charte de comité était muette en ce qui concerne la sécurité des avions.
    • Le comité d’audit s’est concentré sur les risques financiers et de production, et non sur les risques liés à la sécurité des avions.
    • Le processus de visibilité des risques d’entreprise supervisé par le comité d’audit s’est concentré sur les risques financiers et de production, et n’a pas spécifiquement mis l’accent sur la sécurité des avions.
    • Les mises à jour annuelles du conseil sur la conformité n’abordaient pas la sécurité des avions, et la sécurité des avions n’était pas un point régulier à l’ordre du jour des réunions du conseil.
    • La direction n’a pas fait rapport au conseil sur les problèmes de sécurité, et le conseil n’avait pas les moyens de recevoir les rapports internes et les plaintes concernant la sécurité, y compris les plaintes des dénonciateurs.

Le tribunal a estimé que les plaignants avaient invoqué des faits suffisants pour étayer les affirmations selon lesquelles le conseil d’administration avait complètement échoué à établir un système de rapport sur la sécurité des avions et avait ignoré les signaux d’alarme concernant les problèmes de sécurité des compagnies aériennes.

Début novembre 2021, une proposition de règlement entre les administrateurs actuels et anciens de Boeing et les actionnaires de la société a été déposée auprès du tribunal. Aux termes de ce règlement, les administrateurs paieraient 237,5 millions de dollars (largement couverts par une assurance), un montant record pour un cas d’échec de la surveillance. Le règlement proposé exige également que l’entreprise ait au moins trois administrateurs ayant une expérience liée à la sécurité et un administrateur supplémentaire ayant une expertise en matière d’aviation/aérospatiale, d’ingénierie ou de surveillance de la sécurité des produits dans un délai d’un an.

Le conseil doit :

    • Veiller à ce qu’une proportion considérable du temps du conseil soit consacrée aux questions stratégiques, y compris les plans et transactions stratégiques spécifiques, et l’orientation plus large à long terme de l’entreprise.
    • Considérer avec la direction quelles opportunités sont susceptibles d’émerger dans l’environnement actuel, comment les questions d’objet social et d’ESG sont liées à la stratégie d’entreprise, et quelles opportunités et quels risques découlent de l’attention accrue portée aux intérêts des parties prenantes et à l’ESG, y compris le changement climatique.
    • Comprendre les risques associés aux décisions stratégiques et aux opérations, ainsi que les processus mis en place par la direction pour identifier, surveiller et gérer les risques.
    • Surveiller la performance de la direction dans la mise en œuvre de la stratégie et la gestion des risques associés.
    • Obtenir un jugement commercial bien informé sur les risques de conformité, de sécurité ou d’autres qui pourrait être critique pour la mission.
    • Déterminer si le conseil a clairement délégué à un comité la responsabilité d’aider à la surveillance des risques critiques. Les chartes des comités devraient manifestement refléter cette responsabilité, et les membres des comités devraient avoir une expérience appropriée (ou avoir accès à une expertise appropriée) et recevoir des informations pertinentes.
    • Examiner les processus de rapport qui garantit que les informations sur les risques critiques (y compris la conformité) sont portées à l’attention du conseil et des comités d’une manière claire, facile à comprendre et ne dépend pas indûment de la discrétion de la direction. Le conseil devrait envisager de faire appel à un tiers pour l’aider à examiner ces systèmes d’information et de contrôle.
    • Discuter régulièrement des risques et de la conformité, y compris des risques critiques, lors des réunions du conseil et des comités, le conseil examinant la gestion des risques d’entreprise et les risques critiques de l’entreprise au moins une fois par an.
    • S’assurer que les ordres du jour, les procès-verbaux et les documents de réunion du conseil et des comités reflètent les discussions sur les problèmes de risque et de conformité liés à la surveillance continue, aux examens périodiques et aux analyses plus approfondies, ainsi qu’aux situations spéciales.
    • Tenir la direction responsable de la création et du maintien d’une culture d’entreprise qui donne la priorité à la réalisation de l’objectif de l’entreprise avec intégrité et professionnalisme, et pour la mise en œuvre et le maintien de systèmes de conformité, de gestion des risques et d’information et de contrôle adaptés à l’objectif.

Objet de l’entreprise et questions ESG

Dans un environnement d’attentes croissantes concernant le rôle des entreprises dans la société, les conseils d’administration doivent rester concentrés sur le fait que l’entreprise innove en fournissant des biens et des services d’une manière qui réponde aux attentes équitables d’un éventail de parties prenantes. La rhétorique de la primauté des actionnaires est remplacée par une reconnaissance plus large que, pour que les actionnaires profitent à long terme, un éventail d’autres parties prenantes et intérêts doivent être satisfaits (voir Business Roundtable, Statement on the Purpose of a Corporation (19 août 2019) , disponible sur  businessroundtable.org ; pour plus d’informations, consultez  The  Corporate Purpose Debate et The Modern Standard for  Corporate Responsibility : Business Roundtable’s Redéfinition  on Practical Law).

Ce changement n’a pas modifié la responsabilité juridique des administrateurs. Les obligations fiduciaires d’agir dans le meilleur intérêt de l’entreprise et de ses actionnaires restent les mêmes. Cependant, les administrateurs disposent d’un pouvoir discrétionnaire considérable (en dehors des transactions de vente de contrôle) pour prendre en compte les intérêts des non-actionnaires, tant qu’il existe un lien plausible avec un objectif commercial rationnel qui vise en fin de compte à profiter à la société et à ses actionnaires sur le long terme.

La vision plus large de l’objet social est liée à l’intérêt croissant des investisseurs, des clients, des employés et des régulateurs pour les questions ESG. Les préoccupations concernant le changement climatique, la pandémie de COVID-19 et les inégalités raciales et autres ont attiré l’attention sur les problèmes environnementaux et sociaux. De nombreuses parties prenantes se tournent vers les entreprises pour les aider à trouver des solutions (pour plus d’informations, consultez Aborder  les  problèmes de justice sociale : Implications pour le Conseil sur le droit pratique). Le fait de relier ces efforts à l’objectif et aux stratégies uniques de l’entreprise contribuera à garantir que ces activités sont entreprises conformément aux meilleurs intérêts de l’entreprise et à l’amélioration de la valeur à long terme pour les actionnaires.

La manière dont une entreprise aborde les questions ESG est de plus en plus perçue comme liée à sa résilience face aux crises et à sa capacité à créer de la valeur sur le long terme, et comme un enjeu stratégique. Dans leur examen de la stratégie d’entreprise, les conseils d’administration et la direction doivent évaluer comment les problèmes ESG, tels que le changement climatique, la confidentialité ou d’autres préoccupations sociales, pourraient avoir un impact sur l’entreprise et les options pour résoudre ces problèmes.

L’augmentation spectaculaire de l’intérêt et du soutien des investisseurs pour les initiatives ESG et la divulgation accrue de ces initiatives ne montrent aucun signe de ralentissement. Les investisseurs continuent de rechercher une plus grande transparence sur les questions ESG, et tant les investisseurs que les conseillers en vote scrutent la divulgation. Les propositions des actionnaires sur les questions ESG reçoivent un plus grand nombre de votes, et les actionnaires activistes soulignent les vulnérabilités ESG dans leurs campagnes, y compris le manque d’expertise au sein du conseil d’administration concernant les principaux risques ESG.

De nombreux grands investisseurs institutionnels pensent qu’une bonne performance sur les questions ESG est liée à la création de valeur, et ils cherchent plus fréquemment à s’engager avec les entreprises sur les questions d’environnement et de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Ils sont plus nombreux que par le passé à voter en faveur des propositions d’actionnaires environnementaux et sociaux, ce qui explique le nombre record de ces propositions qui ont reçu un soutien majoritaire en 2021. Parmi les propositions d’actionnaires environnementales et sociales votées jusqu’au 30 juin 2021, 20 % ont reçu un soutien majoritaire, contre 12 % en 2020 (EY Americas Center for Board Matters, What Boards Should Know About ESG Developments in the 2021 Proxy Season (3 août 2021), disponible sur  ey.com). Les investisseurs votent également contre les administrateurs en raison de problèmes ESG, tels que leur incapacité à agir sur les problèmes climatiques, un manque de diversité au sein du conseil d’administration, un excès de vitesse ou un manque d’indépendance.

L’entreprise doit faire particulièrement attention à sa divulgation ESG pour garantir l’exactitude, car une divulgation inexacte peut donner lieu à des mesures d’exécution de la SEC et à des allégations de fraude en valeurs mobilières (affirmant qu’un engagement ESG déclaré était faux en raison de l’incapacité à prendre des mesures conformes à l’engagement), et sera également examiné par des actionnaires activistes (pour plus d’informations, consultez  Oversight of EESG Disclosure  on Practical Law).

Le conseil doit :

    • Comprendre comment la direction s’assure que les considérations des parties prenantes et les questions ESG sont intégrées dans les décisions stratégiques et commerciales, ainsi que dans la gestion des risques de l’entreprise. Cela comprend l’examen des mesures pour mesurer les performances par rapport aux objectifs, en veillant à ce que les contrôles et procédures de divulgation soient conçus pour soutenir à la fois la divulgation ESG volontaire et obligatoire, et la mesure dans laquelle la rémunération de la direction devrait inclure un élément de la rémunération incitative ESG.
    • Examinez comment le conseil, y compris les comités du conseil, assure une surveillance appropriée des questions ESG.
    • Envisager d’articuler une déclaration d’objectif spécifique à l’entreprise qui décrit comment les biens ou services fournis par l’entreprise, et les activités d’entreprise connexes, servent les intérêts des parties prenantes et le bien social au sens large, et réfléchissez à la manière d’utiliser cet objectif articulé comme un guide pour les décisions d’entreprise.
    • Discuter avec la haute direction des points suivants :
      • visualiser l’objet spécifique de l’entreprise ;
      • prendre en compte les intérêts des principales parties prenantes (telles que les clients, les fournisseurs et les employés) dans la poursuite d’actions dans le meilleur intérêt à long terme de l’entreprise et de ses actionnaires ; et
      • s’engager et communiquer sur ces questions avec les principales parties prenantes.
    • Discuter avec la direction des autres points suivants :
      • leurs efforts pour réévaluer les pratiques commerciales afin d’identifier les pratiques non intentionnellement discriminatoires, par exemple, dans le traitement des clients ;
      • les contours et les objectifs des efforts ESG, y compris le soutien à l’éducation, aux soins de santé, à la sécurité alimentaire, à la diversité des fournisseurs et à la justice sociale ; et
      • la divulgation ESG et les considérations relatives à l’importance relative dans les documents de l’entreprise auprès de la SEC, dans les rapports de responsabilité d’entreprise ou de développement durable et sur le site Web de l’entreprise.
    • Établir des normes et des politiques concernant la durabilité et la responsabilité sociale, y compris les questions environnementales, le lobbying et les contributions politiques, et les droits de l’homme.
    • Rester informé des développements et des tendances en matière de divulgation ESG, y compris les déclarations et les directives de la SEC, les déclarations d’investisseurs institutionnels importants, les tendances des propositions d’actionnaires, les activités des normalisateurs non gouvernementaux, l’analyse comparative des sociétés homologues et la législation fédérale.

Problèmes de capital humain et de main-d’œuvre

La pandémie de COVID-19, ainsi que le passage à une économie fondée sur la connaissance, ont mis en évidence la valeur du capital humain et déclenché des changements dans les besoins des entreprises, les préférences de travail, le marché du capital humain et les risques associés (par exemple, la cybersécurité et la conformité). Les questions de gestion du capital humain sont essentielles à la culture d’entreprise et constituent un domaine clé de la surveillance du conseil d’administration. Ces problèmes comprennent :

    • Gestion des talents, y compris le recrutement, la promotion et la rétention des employés.
    • Santé et sécurité des employés.
    • Rémunération et avantages sociaux équitables, y compris le salaire minimum, l’équité salariale et les congés payés.
    • DEI à tous les niveaux de l’entreprise.
    • Actions de formation et de développement de carrière.
    • Problèmes de gestion de la main-d’œuvre, y compris les licenciements.
    • Efforts pour lutter contre la discrimination, le harcèlement et l’intimidation.
    • Traitement des lanceurs d’alerte.

Les mesures du capital humain continueront d’être un objectif majeur au cours de la saison des procurations 2022, étant donné le niveau élevé d’intérêt des investisseurs pour ces questions et la divulgation accrue des ressources en capital humain requise par les récentes modifications apportées à la réglementation. Cela comprend une discussion sur les mesures ou les objectifs du capital humain sur lesquels l’entreprise se concentre dans la gestion de ses activités, dans la mesure où cela est important pour une compréhension de l’activité de l’entreprise prise dans son ensemble.

De plus, la relève de la direction continue d’être une priorité clé du conseil, et les conseils devraient examiner les plans de relève d’urgence pour le PDG et les autres postes de direction clés pour s’assurer qu’ils sont à jour.

Le conseil doit :

    • Comprendre à travers des discussions avec la direction comment le marché actuel des talents affecte l’entreprise, y compris l’impact des politiques de retour au travail, et comment la direction résout les difficultés ou les pénuries de main-d’œuvre, y compris les plans d’investissement dans la formation, les salaires et les avantages sociaux des travailleurs.
    • Donner le ton au sommet grâce à des communications et des politiques conçues pour protéger le bien-être des employés et soutenir DEI.
    • Discuter avec la direction de leurs efforts pour :
      • améliorer le DEI dans la main-d’œuvre, y compris aux niveaux supérieurs, et l’équité salariale et des chances (telle que l’accès à la formation et aux promotions) ; et
      • protéger l’entreprise contre les pratiques discriminatoires dans l’embauche, la rémunération et la promotion des employés.
    • Concentrez-vous sur la culture d’entreprise, en mettant l’accent sur les attentes selon lesquelles la direction favorisera au sein de l’entreprise une culture de comportement éthique, d’utilisation équitable, de respect de la DEI et d’intégrité.
    • Superviser les efforts de la direction pour éduquer le personnel sur le code de conduite de l’entreprise et les normes de comportement attendues.
    • Déterminer les incitations appropriées pour attirer et retenir les dirigeants et aligner les cadres clés sur les attentes de performance.
    • Déterminez si les plans d’incitation doivent être retravaillés pour s’assurer que les comportements appropriés sont encouragés.

Engagement et activisme des actionnaires

Il incombe aux conseils d’administration et aux équipes de direction d’informer et de dialoguer avec les actionnaires sur l’objectif et la stratégie de l’entreprise, les décisions clés du conseil d’administration et les justifications de ces décisions. L’engagement offre une opportunité de mieux comprendre les points de vue des actionnaires, ce qui peut être utile pour formuler des approches de la stratégie d’entreprise, des questions ESG et d’autres questions. Bien que les administrateurs doivent tenir compte des points de vue des actionnaires, ils ne peuvent pas s’en remettre à ces points de vue, mais doivent toujours porter des jugements commerciaux éclairés qu’ils croient être dans le meilleur intérêt de la société.

L’un des avantages de l’établissement de la confiance et des relations avec les actionnaires clés sur la base de la transparence et de la compréhension est que les actionnaires peuvent être plus disposés à soutenir le conseil d’administration et la direction face à l’activisme des actionnaires et à d’autres pressions. Avec une volatilité accrue du marché boursier et alors que les trésors de guerre des fonds spéculatifs continuent de croître, les activités d’OPA hostiles et les autres menaces d’activisme des actionnaires augmentent. Les conseils d’administration peuvent s’attendre à ce que les militants exploitent la vulnérabilité accrue des entreprises cibles. Il en va de même pour les offres publiques d’achat non sollicitées d’acheteurs stratégiques bien capitalisés.

Le conseil d’administration doit s’assurer que l’entreprise est en mesure de réagir, notamment par le biais d’un examen de la prise de contrôle et de la préparation des activistes avec des conseillers financiers et juridiques. Cela comprend un examen pour s’assurer que l’entreprise dispose d’une équipe et de protocoles de communication appropriés, de protections réglementaires à la pointe de la technologie et d’une pilule empoisonnée à jour (pour plus d’informations, consultez Actionnariat des actionnaires et  Défenses contre les prises de contrôle — liste de contrôle sur le droit pratique). Si l’entreprise est approchée par un activiste, le conseil d’administration et la direction doivent tenir compte des problèmes qu’ils soulèvent et ne pas automatiquement passer en mode défensif.

Le conseil doit :

    • Superviser activement et participer, le cas échéant, à l’engagement avec les actionnaires clés, en mettant l’accent sur l’écoute et l’apprentissage des points de vue des actionnaires et le développement de relations durables.
    • Chercher à comprendre le point de vue des actionnaires clés sur l’objet de l’entreprise, qui est souvent lié aux questions ESG, telles que le changement climatique, l’IEI et la culture d’entreprise.
    • Rester informé des points de vue des conseillers en vote (sans supposer qu’ils reflètent nécessairement les points de vue des actionnaires de la société).
    • Considérer avec la direction comment divers types d’actionnaires activistes sont susceptibles de percevoir l’entreprise, y compris ses stratégies et ses pratiques de gouvernance, afin d’identifier les vulnérabilités.
    • Confirmer que la direction surveille les changements dans la propriété des actions.
    • Mettre à jour ou activer les plans de préparation de la défense avec la direction, notamment en identifiant un avocat spécial pour la lutte par procuration, en examinant les défenses structurelles, en mettant une pilule empoisonnée en place et en élaborant un plan de communication efficace.

Gestion de crise

Chaque conseil d’administration est susceptible de faire face à une crise qui l’oblige à s’impliquer plus activement dans la supervision de la réponse de la direction ou même dans l’élaboration et la mise en œuvre de la réponse elle-même si la crise implique des problèmes d’intégrité, de crédibilité ou de capacité de gestion. Pour préparer l’entreprise à réagir rapidement et avec assurance à une crise provoquée par des événements externes ou internes, le conseil d’administration et la direction doivent prendre en compte les sources de crises potentielles et élaborer des plans pour y faire face. L’intégration de la préparation aux crises dans le conseil d’administration et la culture d’entreprise peut aider à réduire les tensions inévitables qui surviennent lorsqu’une entreprise est soumise à une pression importante.

Dans la plupart des cas, la direction abordera la crise au jour le jour et gérera les communications liées à la crise, mais le conseil d’administration doit s’attendre à se réunir plus fréquemment et à être tenu au courant. Les administrateurs doivent comprendre ce qui est connu et ce qui ne l’est pas encore, ce que la direction fait pour approfondir l’enquête, qui est l’équipe de crise à la fois au sein de la direction et par rapport aux conseillers clés, et ce que la direction prévoit de transmettre dans ses communications et ses messages de haut niveau. Le conseil (et la direction) devrait éviter de faire des déclarations qui supposent un résultat positif avant d’avoir une visibilité totale sur la situation.

Cependant, dans les questions impliquant des conflits d’intérêts ou d’intégrité de la direction, le conseil doit jouer un rôle plus actif, généralement par l’intermédiaire d’un comité actuel ou spécial composé d’administrateurs indépendants et désintéressés (non conflictuels). Le conseil devrait engager des avocats et éventuellement d’autres conseillers, diriger les avocats dans l’enquête sur les faits et éviter de faire des déclarations au début de l’enquête sur la confiance dans la direction ou un résultat positif présumé.

En cas de crise, le conseil d’administration doit veiller à ce que le secret professionnel de l’avocat ne soit pas levé (dans la mesure appropriée). Les régulateurs et les auditeurs peuvent s’attendre à être informés dès le début du problème et de ce que l’entreprise fait pour enquêter, et le conseil d’administration devrait demander conseil à un conseiller juridique à ce sujet. Il convient également de réfléchir à la manière de dialoguer avec les employés, les clients, les fournisseurs, les régulateurs et les actionnaires, afin que l’entreprise parle d’une seule voix. Une fois que tous les faits sont connus et que la crise immédiate a été résolue (notamment par le biais de rapports aux régulateurs, de mesures disciplinaires ou les deux), le conseil d’administration doit déterminer si les systèmes de conformité ou de contrôle doivent être renforcés.

Pour se préparer à une crise, le conseil devrait :

    • Déterminez si l’entreprise a :
      • des plans de continuité des activités adaptés aux risques potentiels de perturbation identifiés, notamment par le biais d’une discussion avec la direction sur les éventualités pertinentes. Le conseil devrait continuellement réévaluer l’adéquation des plans à la lumière des développements ; et
      • un plan de gestion de crise à jour pour aider l’entreprise à réagir de manière appropriée, sans sous-réagir ni surréagir.
    • Veiller à ce qu’il puisse agir efficacement en cas de crise en adoptant des structures et des pratiques de gouvernance qui soutiennent une culture du conseil d’administration dans laquelle un consensus peut être facilement atteint après une discussion approfondie et éclairée, les points de vue indépendants sont respectés et valorisés et la confidentialité est protégée.

Relations conseil-direction et culture du conseil

Bien que le conseil d’administration surveille le rendement de la direction et fournisse une orientation, il doit également servir de caisse de résonance pour la direction afin de tester et d’affiner les idées et de ressource pour l’expertise. Des relations solides entre le conseil et la direction nécessitent des concessions mutuelles constructives et respectueuses, une reconnaissance de la distinction entre les rôles du conseil et de la direction, et une transparence fondée sur l’attente que la direction annonce rapidement de mauvaises nouvelles. Le conseil d’administration doit développer une relation de travail solide avec le PDG et les autres membres de l’équipe de direction, tout en étant capable de fournir des conseils et des critiques constructifs.

De même, le conseil doit développer sa propre culture de confiance, de respect et d’ouverture. La capacité d’exercer un jugement objectif et d’exprimer et de considérer divers points de vue tout en travaillant vers un consensus est nécessaire. Dans le cadre de leurs processus annuels d’évaluation et de renomination, les conseils devraient déterminer si leur composition est appropriée ou nécessite un rafraîchissement. La composition et le rafraîchissement du conseil d’administration font l’objet d’une surveillance accrue de la part des actionnaires (y compris des militants), qui accordent une plus grande attention aux qualifications et à la diversité des administrateurs, et examinent attentivement la divulgation de l’entreprise sur ce sujet. Les grands investisseurs institutionnels continuent de considérer la diversité des conseils d’administration comme une priorité clé, et divers états américains et le NASDAQ ont imposé des exigences de diversité aux conseils d’administration.

Le conseil doit :

    • Assurer la clarté de la délégation de pouvoirs à la direction, de la communication des attentes en matière de performance et des structures de rémunération incitative connexes.
    • Offrir à la direction le bénéfice de l’expertise collective du conseil, sans oublier que le conseil supervise la direction et il ne doit pas dicter des actions qui relèvent clairement de la compétence de la direction.
    • Recruter des administrateurs hautement qualifiés possédant une expertise pertinente et capables de respecter l’engagement de temps requis, en tenant compte des considérations de diversité.
    • Envisager des mécanismes de renouvellement du conseil d’administration, y compris des limites d’âge et de mandat, et examiner les évaluations individuelles des administrateurs.
    • Éviter de considérer la décision de renomination comme une fatalité et fondez les décisions de renomination sur une évaluation de l’expertise pertinente, de la capacité à prendre le temps nécessaire et des performances réelles.
    • Évaluer le leadership du conseil d’administration et des comités, et envisager la rotation des postes de direction et des membres des comités, en veillant à ce que le leadership soit en place pour fournir un contrepoids solide, mais favorable à la direction.

 

La rémunération en lien avec la performance | Qu’en est-il ?


Aujourd’hui, je vous propose la lecture d’un article publié par Cydney S. Posner, conseiller spécial de la firme Cooley, paru sur le site de Harvard Law School Forum on Corporate Governance.

La nouvelle politique du Council of Institutional Investors (CII) concernant les rémunérations vient de paraître.

La nouvelle politique aborde plusieurs sujets :

    • Des plans de compensation moins complexes ;
    • De plus longues périodes de performance pour fixer les rémunérations liées à des incitatifs de rendement ;
    • Retarder le paiement des actions possédées par la direction après le départ afin de s’assurer de la correspondance avec les exigences du plan de compensation ;
    • Plus de latitude dans les décisions de rappels (clawbacks) ;
    • Utilisation de la référence au salaire moyen des employés afin de fixer les rémunérations de la direction ;
    • Supervision plus étroite des plans de rémunération en fonction des performances ;
    • Une plus grande importance accordée à la portion fixe de la rémunération.

Le CII propose donc des balises beaucoup plus claires et resserrées eu égard aux rémunérations de la direction des entreprises publiques. Il s’agit d’une petite révolution dans le monde des rémunérations de tout acabit.

Je vous invite à lire le résumé ci-dessous pour avoir plus d’informations sur le sujet.

Pay for Performance—A Mirage?

 

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Yes, it can be, according to the Executive Director of the Council of Institutional Investors, in announcing CII’s new policy on executive comp. Among other ideas, the new policy calls for plans with less complexity (who can’t get behind that?), longer performance periods for incentive pay, hold-beyond-departure requirements for shares held by executives, more discretion to invoke clawbacks, rank-and-file pay as a valid reference marker for executive pay, heightened scrutiny of pay-for-performance plans and perhaps greater reliance on—of all things—fixed pay. It’s back to the future for compensation!

Simplified and tailored plans

CII recommends that comp plans and practices be tailored for each company’s circumstances and that they be comprehensible: compensation practices that comp committees “would find difficult to explain to investors in reasonable detail are prime candidates for simplification or elimination.” In addition, performance periods for long-term compensation should be long term—at least five years, not the typical three-year time horizon for restricted stock.

Reference points and peers

To address the widening gap in compensation between workers and executives, CII recommends that the Comp Committee take into consideration employee compensation throughout the company as a reference point for setting executive pay, consistent with the company’s strategic objectives. In addition, CII cautions against overreliance on benchmarking to peer practices, which can lead to escalating executive comp. Understanding what peers are doing is one thing, but copying their pay practices is quite another, especially if performance of those peers is markedly different. CII also warns comp committees to “guard against opportunistic peer group selection. Compensation committees should disclose to investors the basis for the particular peers selected, and should aim for consistency over time with the peer companies they select. If companies use multiple peer groups, the reasons for such an approach should be made clear to investors.”

Elements of comp

With regard to elements of comp, the message again is simplification. While most U.S. companies pay programs consist of three elements—salary, annual bonus and a long-term incentive—it may make sense in some cases to focus only on salary and a single long-term incentive plan, reserving short-term incentives for special circumstances such as turnarounds.

Time-based restricted stock

CII seems to have a soft spot for time-based restricted stock with extended vesting periods (we’re talking here about beginning to vest after five years and fully vesting over 10 (including post-employment). CII believes that this type of award provides

“an appropriate balance of risk and reward, while providing particularly strong alignment between shareholders and executives. Extended vesting periods reduce attention to short-term distractions and outcomes. As full-value awards, restricted stock ensures that executives feel positive and negative long-term performance equally, just as shareholders do. Restricted stock is more comprehensible and easier to value than performance-based equity, providing clarity not only to award recipients, but also to compensation committee members and shareholders trying to evaluate appropriateness and rigor of pay plans.”

Performance-based pay

CII’s sharpest dagger seems to be out for performance-based comp, which has long been the sine qua non of executive compensation to many comp consultants and other comp professionals. According to ISS, “equity-based compensation became increasingly performance-based in the past decade. As a percentage of total equity compensation, performance-based equity almost doubled between 2009 and 2018. Cash performance-based compensation has remained relatively unchanged. Overall, cash and equity performance-based compensation now make up approximately 58 percent of total pay, compared to 34 percent in 2019.” CII cautions that comp committees need to “apply rigorous oversight and care” to this type of compensation. Although cash incentive plans or performance stock units may be appropriate to incentivize “near-term outcomes that generate progress toward the achievement of longer-term performance,” performance-based plans can be problematic for a number of reasons: they can be too complex and confusing, difficult to value, “more vulnerable to obfuscation” and often based on non-GAAP “adjusted” measures that are not reconciled to GAAP. What’s more, CII believes that performance-based plans are

“susceptible to manipulation. Executives may use their influence and information advantage to advocate for the selection of metrics and targets that will deliver substantial rewards even without superior performance (e.g., target awards earned for median performance versus peers). Except in extraordinary situations, the compensation committee should not ‘lower the bar’ by changing performance targets in the middle of performance cycles. If the committee decides that changes in performance targets are warranted in the middle of a performance cycle, it should disclose the reasons for the change and details of the initial targets and adjusted targets.”

In CII’s view, comp committees need to ensure that these plans are not so complex that they cannot be

“well understood by both participants and shareholders, that the underlying performance metrics support the company’s business strategy, and that potential payouts are aligned with the performance levels that will generate them. In addition, the proxy statement should clearly explain such plans, including their purpose in context of the business strategy and how the award and performance targets, and the resulting payouts, are determined. Finally, the committee should consider whether long-vesting restricted shares or share units would better achieve the company’s long-term compensation and performance objectives, versus routinely awarding a majority of executives’ pay in the form of performance shares.”

SideBar

As discussed in this article in the WSJ, executive compensation has been “increasingly linked to performance,” but investors have recently been asking whether the bar for performance targets is set too low to be effective. Has the prevalence of performance metrics had the effect (whether or not intended) of lifting executive compensation? According to the article, based on ISS data, for about two-thirds of CEOs of companies in the S&P 500, overall pay “over the past three years proved higher than initial targets….That is typically because performance triggers raised the number of shares CEOs received, or stock gains lifted the value of the original grant. On average, compensation was 16% higher than the target.” In addition, for 2016, about half of the CEOs of the S&P 500 received cash incentives above the performance target payout levels, averaging 46% higher, while only 150 of these companies were paid bonuses below target.

And sometimes, the WSJ contends, pay may be exceeding performance targets because those targets are set at levels that are, shall we say, not exactly challenging. According to the head of analytics at ISS, in some cases, “’the company is setting goals they think the CEO is going to clear….It’s a tip-off to investors.’” The article reports that, based on a 2016 analysis, ISS concluded that about 186 of the Fortune 500 expected that the equity awards granted to their CEOs would pay out above target, 122 at target and 150 below target. The head of corporate governance for a major institutional investor expressed his concern that, sometimes, the bar is set “too low, allowing CEOs to earn ‘premium payouts in the absence of compelling performance relative to the market.’’’ In selecting metrics and setting targets, comp committees “must juggle a range of factors,” taking into account the preferences of investors and proxy advisers, as well as the recommendations of consultants.’’ However, he said, “‘[i]t has to be the right measure and the right achievement level.”’ (See this PubCo post.)

Fixed pay

And speaking of simplicity, if CII had its way, fixed pay would be making a comeback. CII’s new policy characterizes fixed pay as

“a legitimate element of senior executive compensation. Compensation committees should carefully consider and determine the right risk balance for the particular company and executive. It can be appropriate to emphasize fixed pay (which essentially has no risk for the employee) as a significant pay element, particularly where it makes sense to disincentivize ‘bet the company’ risk taking and promote stability. Fixed pay also has the advantage of being easy to understand and value, for the company, the executive and shareholders. That said, compensation committees should set pay considering risk-adjusted value, and so, to the extent that fixed pay is a relatively large element, compensation committees need to moderate pay levels in comparison with what would be awarded with contingent, variable pay.”

SideBar

The global economic crisis of 2008 led many to question whether large bonuses and stock options were motivations behind the overly risky behavior and short-term strategies that many argue had triggered that crisis. But the answer that most often resulted was to structure the compensation “differently so that the variable component motivates the right behaviors.” However, in a 2016 essay in the Harvard Business Review, two academics made a case for fixed pay, contending that performance-based pay for CEOs makes absolutely no sense: research on incentives and motivation suggests that the nature of a CEO’s work is unsuited to performance-based pay. Moreover, “performance-based pay can actually have dangerous outcomes for companies that implement it.” According to the academics, research has shown that, while performance-based pay works well for routine tasks, the types of work performed by CEOs are typically not routine; performance-related incentives, the authors argue, are actually “detrimental when the [task] is not standard and requires creativity.” Where innovative, non-standard solutions were needed or learning was required, research “results showed that a large percentage of variable pay hurt performance.” Why not, they propose, pay top executives a fixed salary only? (See this PubCo post.)

Similarly, as discussed in this PubCo post, a New Yorker columnist concurs with the contention that performance pay does not really work for CEOs because the types of tasks that a CEO performs, such as deep analysis or creative problem solving, are typically not susceptible to performance incentives: “paying someone ten million dollars isn’t going to make that person more creative or smarter.’” In addition, the argument goes, performance is often tied to goals that CEOs don’t really control, like stock price (see this PubCo post and this news brief).

Stock ownership guidelines

CII also encourages companies to maintain stock ownership guidelines that apply for at least one year post termination; executives “not in compliance should be barred from liquidating stock-based awards (beyond tax obligations) until satisfaction of the guideline.” For some companies it may even be appropriate to apply “a hold-to-departure requirement or hold-beyond-departure requirement for all stock-based awards held by the highest-level executives is an appropriate and workable commitment to long-termism. Other boards may consider such restrictions unnecessary to the extent that awards include extended vesting periods.”

Clawbacks

Finally, CII advocates that boards have more discretion to invoke clawback policies. According to CII, clawbacks should apply, not only in the event of acts or omissions resulting in fraud or financial restatement, but also in the context of “some other cause the board believes warrants recovery, which may include personal misconduct or ethical lapses that cause, or could cause, material reputational harm to the company and its shareholders. Companies should disclose such policies and decisions to invoke their application.”

La rémunération en lien avec la performance | Qu’en est-il ?


Aujourd’hui, je vous propose la lecture d’un article publié par Cydney S. Posner, conseiller spécial de la firme Cooley, paru sur le site de Harvard Law School Forum on Corporate Governance.

La nouvelle politique du Council of Institutional Investors (CII) concernant les rémunérations vient de paraître.

La nouvelle politique aborde plusieurs sujets :

    • Des plans de compensation moins complexes ;
    • De plus longues périodes de performance pour fixer les rémunérations liées à des incitatifs de rendement ;
    • Retarder le paiement des actions possédées par la direction après le départ afin de s’assurer de la correspondance avec les exigences du plan de compensation ;
    • Plus de latitude dans les décisions de rappels (clawbacks) ;
    • Utilisation de la référence au salaire moyen des employés afin de fixer les rémunérations de la direction ;
    • Supervision plus étroite des plans de rémunération en fonction des performances ;
    • Une plus grande importance accordée à la portion fixe de la rémunération.

Le CII propose donc des balises beaucoup plus claires et resserrées eu égard aux rémunérations de la direction des entreprises publiques. Il s’agit d’une petite révolution dans le monde des rémunérations de tout acabit.

Je vous invite à lire le résumé ci-dessous pour avoir plus d’informations sur le sujet.

Pay for Performance—A Mirage?

 

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Yes, it can be, according to the Executive Director of the Council of Institutional Investors, in announcing CII’s new policy on executive comp. Among other ideas, the new policy calls for plans with less complexity (who can’t get behind that?), longer performance periods for incentive pay, hold-beyond-departure requirements for shares held by executives, more discretion to invoke clawbacks, rank-and-file pay as a valid reference marker for executive pay, heightened scrutiny of pay-for-performance plans and perhaps greater reliance on—of all things—fixed pay. It’s back to the future for compensation!

Simplified and tailored plans

CII recommends that comp plans and practices be tailored for each company’s circumstances and that they be comprehensible: compensation practices that comp committees “would find difficult to explain to investors in reasonable detail are prime candidates for simplification or elimination.” In addition, performance periods for long-term compensation should be long term—at least five years, not the typical three-year time horizon for restricted stock.

Reference points and peers

To address the widening gap in compensation between workers and executives, CII recommends that the Comp Committee take into consideration employee compensation throughout the company as a reference point for setting executive pay, consistent with the company’s strategic objectives. In addition, CII cautions against overreliance on benchmarking to peer practices, which can lead to escalating executive comp. Understanding what peers are doing is one thing, but copying their pay practices is quite another, especially if performance of those peers is markedly different. CII also warns comp committees to “guard against opportunistic peer group selection. Compensation committees should disclose to investors the basis for the particular peers selected, and should aim for consistency over time with the peer companies they select. If companies use multiple peer groups, the reasons for such an approach should be made clear to investors.”

Elements of comp

With regard to elements of comp, the message again is simplification. While most U.S. companies pay programs consist of three elements—salary, annual bonus and a long-term incentive—it may make sense in some cases to focus only on salary and a single long-term incentive plan, reserving short-term incentives for special circumstances such as turnarounds.

Time-based restricted stock

CII seems to have a soft spot for time-based restricted stock with extended vesting periods (we’re talking here about beginning to vest after five years and fully vesting over 10 (including post-employment). CII believes that this type of award provides

“an appropriate balance of risk and reward, while providing particularly strong alignment between shareholders and executives. Extended vesting periods reduce attention to short-term distractions and outcomes. As full-value awards, restricted stock ensures that executives feel positive and negative long-term performance equally, just as shareholders do. Restricted stock is more comprehensible and easier to value than performance-based equity, providing clarity not only to award recipients, but also to compensation committee members and shareholders trying to evaluate appropriateness and rigor of pay plans.”

Performance-based pay

CII’s sharpest dagger seems to be out for performance-based comp, which has long been the sine qua non of executive compensation to many comp consultants and other comp professionals. According to ISS, “equity-based compensation became increasingly performance-based in the past decade. As a percentage of total equity compensation, performance-based equity almost doubled between 2009 and 2018. Cash performance-based compensation has remained relatively unchanged. Overall, cash and equity performance-based compensation now make up approximately 58 percent of total pay, compared to 34 percent in 2019.” CII cautions that comp committees need to “apply rigorous oversight and care” to this type of compensation. Although cash incentive plans or performance stock units may be appropriate to incentivize “near-term outcomes that generate progress toward the achievement of longer-term performance,” performance-based plans can be problematic for a number of reasons: they can be too complex and confusing, difficult to value, “more vulnerable to obfuscation” and often based on non-GAAP “adjusted” measures that are not reconciled to GAAP. What’s more, CII believes that performance-based plans are

“susceptible to manipulation. Executives may use their influence and information advantage to advocate for the selection of metrics and targets that will deliver substantial rewards even without superior performance (e.g., target awards earned for median performance versus peers). Except in extraordinary situations, the compensation committee should not ‘lower the bar’ by changing performance targets in the middle of performance cycles. If the committee decides that changes in performance targets are warranted in the middle of a performance cycle, it should disclose the reasons for the change and details of the initial targets and adjusted targets.”

In CII’s view, comp committees need to ensure that these plans are not so complex that they cannot be

“well understood by both participants and shareholders, that the underlying performance metrics support the company’s business strategy, and that potential payouts are aligned with the performance levels that will generate them. In addition, the proxy statement should clearly explain such plans, including their purpose in context of the business strategy and how the award and performance targets, and the resulting payouts, are determined. Finally, the committee should consider whether long-vesting restricted shares or share units would better achieve the company’s long-term compensation and performance objectives, versus routinely awarding a majority of executives’ pay in the form of performance shares.”

SideBar

As discussed in this article in the WSJ, executive compensation has been “increasingly linked to performance,” but investors have recently been asking whether the bar for performance targets is set too low to be effective. Has the prevalence of performance metrics had the effect (whether or not intended) of lifting executive compensation? According to the article, based on ISS data, for about two-thirds of CEOs of companies in the S&P 500, overall pay “over the past three years proved higher than initial targets….That is typically because performance triggers raised the number of shares CEOs received, or stock gains lifted the value of the original grant. On average, compensation was 16% higher than the target.” In addition, for 2016, about half of the CEOs of the S&P 500 received cash incentives above the performance target payout levels, averaging 46% higher, while only 150 of these companies were paid bonuses below target.

And sometimes, the WSJ contends, pay may be exceeding performance targets because those targets are set at levels that are, shall we say, not exactly challenging. According to the head of analytics at ISS, in some cases, “’the company is setting goals they think the CEO is going to clear….It’s a tip-off to investors.’” The article reports that, based on a 2016 analysis, ISS concluded that about 186 of the Fortune 500 expected that the equity awards granted to their CEOs would pay out above target, 122 at target and 150 below target. The head of corporate governance for a major institutional investor expressed his concern that, sometimes, the bar is set “too low, allowing CEOs to earn ‘premium payouts in the absence of compelling performance relative to the market.’’’ In selecting metrics and setting targets, comp committees “must juggle a range of factors,” taking into account the preferences of investors and proxy advisers, as well as the recommendations of consultants.’’ However, he said, “‘[i]t has to be the right measure and the right achievement level.”’ (See this PubCo post.)

Fixed pay

And speaking of simplicity, if CII had its way, fixed pay would be making a comeback. CII’s new policy characterizes fixed pay as

“a legitimate element of senior executive compensation. Compensation committees should carefully consider and determine the right risk balance for the particular company and executive. It can be appropriate to emphasize fixed pay (which essentially has no risk for the employee) as a significant pay element, particularly where it makes sense to disincentivize ‘bet the company’ risk taking and promote stability. Fixed pay also has the advantage of being easy to understand and value, for the company, the executive and shareholders. That said, compensation committees should set pay considering risk-adjusted value, and so, to the extent that fixed pay is a relatively large element, compensation committees need to moderate pay levels in comparison with what would be awarded with contingent, variable pay.”

SideBar

The global economic crisis of 2008 led many to question whether large bonuses and stock options were motivations behind the overly risky behavior and short-term strategies that many argue had triggered that crisis. But the answer that most often resulted was to structure the compensation “differently so that the variable component motivates the right behaviors.” However, in a 2016 essay in the Harvard Business Review, two academics made a case for fixed pay, contending that performance-based pay for CEOs makes absolutely no sense: research on incentives and motivation suggests that the nature of a CEO’s work is unsuited to performance-based pay. Moreover, “performance-based pay can actually have dangerous outcomes for companies that implement it.” According to the academics, research has shown that, while performance-based pay works well for routine tasks, the types of work performed by CEOs are typically not routine; performance-related incentives, the authors argue, are actually “detrimental when the [task] is not standard and requires creativity.” Where innovative, non-standard solutions were needed or learning was required, research “results showed that a large percentage of variable pay hurt performance.” Why not, they propose, pay top executives a fixed salary only? (See this PubCo post.)

Similarly, as discussed in this PubCo post, a New Yorker columnist concurs with the contention that performance pay does not really work for CEOs because the types of tasks that a CEO performs, such as deep analysis or creative problem solving, are typically not susceptible to performance incentives: “paying someone ten million dollars isn’t going to make that person more creative or smarter.’” In addition, the argument goes, performance is often tied to goals that CEOs don’t really control, like stock price (see this PubCo post and this news brief).

Stock ownership guidelines

CII also encourages companies to maintain stock ownership guidelines that apply for at least one year post termination; executives “not in compliance should be barred from liquidating stock-based awards (beyond tax obligations) until satisfaction of the guideline.” For some companies it may even be appropriate to apply “a hold-to-departure requirement or hold-beyond-departure requirement for all stock-based awards held by the highest-level executives is an appropriate and workable commitment to long-termism. Other boards may consider such restrictions unnecessary to the extent that awards include extended vesting periods.”

Clawbacks

Finally, CII advocates that boards have more discretion to invoke clawback policies. According to CII, clawbacks should apply, not only in the event of acts or omissions resulting in fraud or financial restatement, but also in the context of “some other cause the board believes warrants recovery, which may include personal misconduct or ethical lapses that cause, or could cause, material reputational harm to the company and its shareholders. Companies should disclose such policies and decisions to invoke their application.”

Étude sur la rémunération globale des CEO américains, canadiens et européens


Aujourd’hui, je vous propose la lecture d’un article publié par Andrew Ludwig*, chercheur senior de la firme Equilar, paru sur le forum de Harvard Law School.

La publication présente les rémunérations globales des CEO pour six pays, dont le Canada, sur une période de cinq ans.

L’étude montre que les rémunérations des CEO canadiens sont nettement inférieures à celles des autres pays et que les écarts annuels sont faibles comparativement aux cinq autres pays.

Bonne lecture !

 

CEO Pay Trends Around the Globe

 

Since the passage of Say on Pay under the Dodd-Frank Act in July 2010, greater attention has been paid to executive compensation in an effort to bring transparency and oversight to the total compensation of executives of U.S. public companies. In 2018, the SEC expanded the Dodd-Frank Act further with Section 953(b), requiring companies to disclose the ratio of the total compensation of the chief executive officer to that of the median employee on an annual basis.

This past May, Equilar and The New York Times released the 12th annual 200 Highest-Paid CEOs study. The study not only included 2017 total CEO compensation but also the change in pay from the previous year and an interactive table, allowing users to explore the list and sort by the pay ratio disclosed in each of the companies’ 2018 proxies. While these regulations pertain solely to the United States, they do not govern foreign companies. As a result, a new study from Equilar analyzed how the compensation of CEOs of medium-sized companies in Europe and Canada compares to those in the U.S.

 

 

An analysis of Equilar’s extensive CEO compensation data from mid-sized companies—defined as companies with revenues between $1-5 billion—over the past five years (2018 defined as filing dates of from July 1, 2017 to June 30, 2018) revealed that the median total compensation of U.S. CEOs has generally increased from year-to-year, with the exception of 2017, which experienced a 2% decline in median pay. The study includes 853 U.S. companies, 98 Canadian companies and 54 European companies of similar size. In 2018, the median compensation of CEOs in U.S. mid-sized companies was approximately $5.3 million, while that of Canada and Europe were $3.2 million and $4.5 million, respectively. Likely due to variation in the global corporate governance landscape, European CEO pay trends were more volatile across the years involved in the study, and experienced a net decrease of 22% in median pay from 2014 to 2018 from $5.5 million in 2014 to $4.5 million in 2018.

 

 

Examining European data at the country level, the highest median CEO compensation for Europeans in 2018 was found at companies based in the Netherlands at $8.8 million, followed closely by Ireland at $7.8 million and the U.K. at $6.3 million. Canadian compensation levels were more stagnant, staying at around $3 million across the years studied.

Looking at median total compensation by pay component allows us to explore more in-depth specifics of compensation by region. From the findings, the median value of the cash component was $1.9 million and the median equity component was $2.8 million. The overall compensation trends of U.S. CEOs match the compensation trends that were observed in the annual Equilar CEO Pay Trends report, in which CEO compensation for Equilar 500 CEOs was reported to be gradually increasing, and about 48.5% in the form of stock. Similarly, European and Canadian CEOs of mid-sized companies received a median cash component of $1.8 million and $1.5 million, respectively. However, equity components were significantly less than the median U.S. figure, at $2.2 million and $1.4 million, respectively.

 

 

The overall trend for mid-sized U.S. companies over the past five years shows a gradual increase in median total compensation, while trends in Canadian companies remained fairly constant and Europe was more volatile. The median equity component value of a CEO’s compensation in U.S. mid-sized companies was nearly $3 million, suggesting that CEO pay packages heavily favor equity-based compensation for U.S. executives. CEOs from Canada and the European region saw median values of both cash and equity components less than their counterparts in the United States. Despite the rules and regulations differing across borders, it appears CEO compensation trends are consistent regardless of country. Only time will tell if those similarities will continue, or if their paths will separate.

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*Andrew Ludwig is a Senior Research Analyst at Equilar Inc. This post is based on his Equilar memorandum. Related research from the Program on Corporate Governance includes The Growth of Executive Pay by Lucian Bebchuk and Yaniv Grinstein and Paying for Long-Term Performance by Lucian Bebchuk and Jesse Fried (discussed on the Forum here).

Questions que la direction des organisations doit se poser eu égard au harcèlement sexuel au travail


Voici un sujet d’actualité brûlant sur le harcèlement sexuel au travail et les questions que le management des entreprises doit se poser à cet égard.

L’article publié par Arthur H. Kohn* sur le site de Harvard Law School on Corporate Governance, est très pertinent, autant pour la direction des organisations, que pour les administrateurs de sociétés.

Les auteurs présentent une série de huit (8) questions fondamentales auxquelles les responsables doivent répondre afin de bien s’acquitter de leurs responsabilités.

Il faut voir les questions comme une check-list des activités de diagnostic eu égard aux situations de harcèlement sexuel et de diverses formes d’inconduite.

J’espère que cette lecture sera utile aux gestionnaires soucieux de la qualité de l’environnement de travail des entreprises.

Bonne lecture !

 

Sexual Harassment in Today’s Workplace

 

 

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In recent months, sexual harassment allegations against well-known figures across a growing number of industries have become a common feature in news headlines. In the wake of these allegations, many companies have concluded that their current policies and procedures related to sexual harassment and discrimination are inadequate. Against the backdrop of this rapidly evolving landscape, companies are considering how to improve their policies and procedures not only to appropriately and effectively respond to allegations of sexual harassment, but also to deter inappropriate behavior going forward and foster an environment of openness, diversity and inclusion in their workplaces. To that end, below are 8 key questions that companies should be asking themselves in developing policies and procedures to confront sexual harassment and other forms of misconduct in today’s workplace.

 

The 8 Questions Companies Should Be Asking Themselves

 

1. Have we thought broadly, globally and proactively in developing our policies and procedures about workplace harassment?

 

Under both U.S. federal and state law, companies are incentivized to have policies and procedures in place that address sexual harassment and contain clear guidelines about what to do in the event an employee is sexually harassed. In addition to ensuring that their sexual harassment policies comply with applicable federal and state law, companies should consider developing other internal policies and trainings for employees and executives concerning inappropriate, offensive, or abusive behavior, including:

  1. Policies concerning bullying, discrimination, retaliation, consensual relationships and nepotism.
  2. Code of conduct, affirmatively establishing the expected company culture.
  3. Trainings on unconscious bias, sensitivity in the workplace and behavioral responses to harassment and discrimination (e.g., understanding the “freeze” response to harassment).

 

In developing these policies and trainings, consideration should be given to the fact that the public’s perception of what constitutes harassment or inappropriate behavior has already begun, and will continue, to change. Likewise, some conduct that is unlikely to provide a basis for a legal claim against a company under the current state or federal law applicable to the company, may be the subject of future legislation. In addition, thinking not just about deterring illegal conduct but about fostering an environment in which such conduct is unlikely to occur is important. Training on unconscious bias, sensitivity in the workplace and behavioral responses to harassment and discrimination are just some ways in which the culture of a company can be improved.

As part of a comprehensive approach to developing policies on harassment, companies may also consider examining perspectives on harassment in foreign jurisdictions, including looking to local rules for guidance. Global organizations should not only adopt uniform policies across geographical areas that reflect global standards of conduct, but also should make sure that any local law requirements are adopted through addenda in relevant jurisdictions.

 

2. Do our employees trust the company’s procedure for reporting harassment?

 

If the behavior complained of is not expressly covered by a company’s sexual harassment policy or applicable law, employees may not think they have recourse through the company’s reporting procedures. Even if a company has put in place a clear procedure for reporting violations, employees may not use it if they do not trust that their complaints will be investigated thoroughly and without any repercussions. Employees may have the perception that the priorities of the individuals designated to receive complaints are more aligned with the accused or that these designated individuals have an obligation to presume innocence. Employees may moreover fear that their allegations will be perceived as overreactions or that they will face retaliation, particularly where the alleged perpetrator is a senior person or high performer. Where this is the case, employees may decide to escalate their complaints by going outside of their companies’ reporting procedures, including by sharing their stories more broadly:

  1. through the press (Harvey Weinstein);
  2. on social media (#MeToo);
  3. on anonymous forums that are, or may become, open to the public (the “Sh%&ty Media Men” spreadsheet, Glassdoor.com, Blind conversation app); and
  4. calling anonymous hotlines set up by organizations outside the company (National Organizations for Women; Equal rights advocates).

 

In light of this, companies should take steps to ensure that their human resources (“H.R.”) functions are sufficiently staffed and trained on how to handle concerns about harassment that they encounter outside of regular reporting channels. Companies may also consider having those in H.R. functions proactively monitor forums and other websites for allegations of harassment as a complement to their existing processes. A company’s failure to respond to allegations made in the press or on social media or to provide appropriate reporting mechanisms for harassment claims may contribute to a determination that the company has not exercised reasonable care in preventing and addressing harassment, thereby exposing the company to liability. In addition to legal risks, the publication of harassment allegations can also expose a company to reputational harm, which may be mitigated by a company’s proactive response to the allegations.

Companies should also take steps to ensure that all information concerning harassment allegations, even if not raised through the company’s reporting procedures or raised anonymously, is shared with appropriate individuals within the organization and also promptly escalated to senior management or the board. In order to comprehensively address allegations of harassment or unhealthy workplace cultures, it is essential that all known information about alleged violations be promptly and regularly escalated to senior management or the board.

 

3. Who is responsible for receiving complaints and do they have adequate resources and training?

 

Even if a company’s reporting procedures designate particular individuals as responsible for receiving complaints, employees may bring allegations to non-designated employees, including their managers and mentors. Employees may also report allegations directly to senior management. For example, recently developed apps like AllVoices enable victims of sexual harassment or discrimination to anonymously report incidents to a company’s CEO and board. Companies should thus ensure that senior management, as well as all employees and others who may receive complaints of harassment, receive training on how to respond to allegations of harassment and are well-versed on how to promptly escalate complaints within the organization. Employees should be reminded that they should never discourage someone from bringing forward an allegation of harassment and that any such allegations must be taken seriously and reported properly. As noted above, companies should also ensure that all information relevant to harassment allegations is shared with the appropriate individuals and escalated to senior management or the board on a regular basis.

Companies should also consider taking steps to assess the work environment before a complaint of harassment arises. For example, companies may consider conducting anonymous surveys of employees on their experiences in the workplace and the current harassment procedures, administering “climate assessments” in particular areas of the business, including H.R., holding skip-level meetings for senior management to gain insight into the culture at various levels of the organization, and establishing a clear open door policy to encourage openness between employees and senior management.

 

4. Who should be in charge of conducting investigations and do those in charge have adequate resources and independence?

 

Substantial consideration should be given to who is in charge of conducting an investigation into complaints of sexual harassment and to whether those directing the investigation are sufficiently independent. Companies may consider forming a committee consisting of representatives from different parts of the company to direct any harassment related investigations, including determining who should have responsibility for conducting the investigation. Depending on the nature of the allegations, an investigation by personnel in an H.R. function may be appropriate and cost effective. For allegations involving senior management or that involve pervasive behavior by a group or area within a company, a company may also consider bringing in outside counsel. In that scenario, consideration should be given to who retains the counsel and whether counsel is sufficiently independent.

Companies should also ensure that their investigations are conducted with the utmost confidentiality and assure employees that their harassment complaints are confidential and that they will be protected against retaliation. If, however, a company ultimately decides to settle with a complaining employee, it may consider reevaluating the use of non-disclosure agreements (“NDAs”), either in settlements or in existing employment contracts, which could be perceived as “hush money” or as perpetuating abusive work environments by protecting perpetrators, and which are the subject of proposed legislation in some state legislatures.

 

5. Has a disclosure obligation been triggered?

 

Additional considerations may apply with respect to responding to and preventing misconduct by senior executives. Such misconduct can create or exacerbate an abusive work environment and lead to serious reputational injury for the company. If allegations are made against an executive officer, the company should determine when and how to involve the board in dealing with those allegations. Public companies should also keep in mind that the change in employment conditions, resignation or termination of certain executives must be disclosed on a Form 8-K in the U.S., and that other foreign jurisdictions may have similar disclosure requirements.

Companies may also consider whether to review their contracts with senior executives to ensure that the contracts include provisions that require and incentivize compliance with the company’s behavioral expectations. To that end, some companies have chosen to consider, with respect to their new and existing contracts, what rights they have to terminate senior executives for cause for violations of the company’s harassment policies and to deny indemnification in such situations. One reason to consider negotiating arrangements with these protections in place is that payment of large severance packages can cause reputational harm to a company based on the perception that it is being “soft” on executives whose behavior violated its policies or rewarding executives for inappropriate behavior. On the other hand, these negotiations may present real challenges.

 

6. Does senior management communicate the message that harassment of any type will not be tolerated?

 

The adoption of strong internal codes of conduct, policies and robust procedures will have limited efficacy if senior management does not make clear that it will not tolerate harassment of any kind or by any perpetrator. Management’s failure to swiftly investigate claims of harassment or to penalize abusive behavior can exacerbate an already hostile work environment. Further, as noted above, consideration should be given to ensuring that management cannot be reasonably perceived as rewarding senior executives who do not comply with the company’s behavioral expectations or silencing victims of abuse.

Companies should encourage senior management to takes steps to facilitate openness and increased communication with their employees even before a complaint arises. Senior management should also regularly remind employees of the existence of their company’s policies and procedures related to harassment and should participate in trainings.

 

7. Is the board sufficiently informed on the company’s policies and procedures relating to sexual harassment?

 

Board members may be exposed to claims of breach of fiduciary duty following claims of sexual harassment perpetrated by executive officers or other employees of the company. In particular, public companies may face serious financial consequences following allegations of harassment at the company as a result of such claims. Boards should also be aware that there are financial risks that are not directly tied to payment of civil damages or to legal and remediation costs related to sexual harassment. The media has recently reported numerous incidents of allegations where executives have been accused of sexual harassment and other misconduct, and the companies have seen their stock price fall or lost advertising revenue, customers and business opportunities. In light of these risks and, most importantly, to protect the safety of the company’s employees, the board should periodically review the company’s sexual harassment policies, including training and reporting channels. The board should also ensure that it is being informed of violations of these policies, as appropriate, and has a sense of the day-to-day workplace culture as it relates to sexual harassment and other forms of inappropriate workplace behavior.

 

8. Does the company have effective standards, policies and processes, including diligence processes, to address sexual harassment issues at potential investment targets and existing subsidiaries and/or portfolio companies?

 

Companies may face major reputational and financial repercussions based on the misconduct of other companies that they have acquired or in which they have invested. During the diligence process, consideration should be given to inquiring into the target’s or partner’s implementation and maintenance of harassment policies and procedures, the existence of appropriate controls, and whether the investment target or its key personnel have a history of incidents, investigations or allegations of harassment issues. In addition, in appropriate circumstances, consideration should be given to engaging local counsel for investments outside the U.S. to consider whether the company’s policies comply with applicable local rules, and the impact any non-compliance could have post acquisition.

Private equity sponsors and other similar organizations should consider reevaluating policies and procedures at existing portfolio companies and subsidiaries in light of recent developments, and may further consider putting in place reporting requirements to ensure that portfolio companies and subsidiaries have implemented effective policies and ongoing training. Companies may also consider steps that can be taken internally to effectively implement appropriate policies, procedures, and training at their portfolio companies and subsidiaries. For example, consideration should be given to whether a company can leverage its own practices and policies across its portfolio companies and subsidiaries.

 

Conclusion

 

Sexual harassment related allegations are increasingly making headlines and rapidly changing perceptions concerning harassment and abusive behaviors. While the allegations initially centered on the entertainment industry, sexual harassment in the workplace has now become a major issue in a growing number of industries, including technology and finance. Companies across all industries are responding by developing strategies for tackling harassment in the workplace and minimizing risk by implementing strong policies, procedures, and complaint systems. To do so, it is essential that companies ask the right questions.

__________________________________________

*Arthur H. KohnFrancesca L. Odell, and Jennifer Kennedy Park are partners at Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP. This post is based on a Cleary Gottlieb publication by Mr. Kohn, Ms. Odell, Ms. Park, Pamela L. MarcoglieseKimberly R. Spoerri, and Louise M. Parent.

Comment le CA peut-il gérer les cyber risques ?


Cet article explique comment les entreprises doivent agir afin de minimiser les risques cybernétiques et les cyberattaques.

Paula Loop*, directrice au Governance Insights Center, vient de publier les conclusions d’une étude de PwC :  2018 Global State of Information Security® Survey

Les résultats sont présentés sous forme de questions relatives à la sécurité informatique :

  1. Le CA doit-il être le responsable de la surveillance de cette activité ?
  2. Votre CA nécessite-t-il plus d’expertise dans le domaine de la cybersécurité ?
  3. Avons-nous toutes les compétences requises au sein du CA ?
  4. Possédons-nous les informations nécessaires pour la supervision des risques de cybersécurité ?
  5. Le CA, et notamment son président, a-t-il développé un niveau de relation ouverte avec le responsable des technologies (CISO) ?
  6. Comment savoir si les contrôles mis en place pour prévenir les brèches dans les systèmes sont efficaces ?

 

Les auteurs donnent un exemple de tableau de bord utile pour les CA :

 

Despite how pervasive the threats are, 44% of the 9,500 executives surveyed in PwC’s 2018 Global State of Information Security® Survey say they don’t have an overall information security strategy. That gives you a sense of how much work companies still need to do. Overseeing cyber risk is a huge challenge, but we have ideas for how directors can tackle cybersecurity head-on.

 

L’article présente également une mine d’informations eu égard aux enjeux, aux défis et aux actions qu’un CA doit entreprendre pour assurer une solide sécurité informatique.

Je vous invite à lire les conclusions de l’étude de PwC ci-dessous. Pour plus d’information sur ce sujet, vous pouvez consulter le rapport complet.

Bonne lecture !

 

Overseeing Cyber Risk

 

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Directors can add value as their companies struggle to tackle cyber risk. We put the threat environment in context for you and outline the top issues confronting companies and boards. And we identify concrete steps for boards to up their game in this complex area.

You don’t need us to tell you that cyber threats are everywhere. Breaches make headlines on

what seems like a daily basis. They also cost companies—in money and reputation. Indeed, cyber threats are among US CEOs’ top concerns, according to PwC’s 20th Global CEO Survey.

The pace of cyber breaches isn’t slowing. In part, we’re making it too easy for attackers. How? Employees fall for sophisticated phishing schemes, neglect to install security updates or use weak passwords. We are also doing more work on mobile devices, which tend not to be as well protected. And companies don’t always invest enough in cybersecurity or patch their systems promptly when problems are discovered.

The nature of cyber threats is also evolving. The self-propagating WannaCry attack, for instance, could infect a computer even if the user didn’t click on the link. Indeed, 2017 saw a number of major ransomware attacks that froze computer systems—keeping some companies offline for weeks.

Despite how pervasive the threats are, 44% of the 9,500 executives surveyed in PwC’s 2018 Global State of Information Security® Survey say they don’t have an overall information security strategy. That gives you a sense of how much work companies still need to do. Overseeing cyber risk is a huge challenge, but we have ideas for how directors can tackle cybersecurity head-on.

 

 

Challenge:

How can our board understand whether management’s cybersecurity and IT program reduces the risk of a major cyberattack or data breach—or actually makes the company more vulnerable?

 

Many directors are not confident that management has a handle on cyber threats. PwC’s 2017 Annual Corporate Directors Survey found that only 39% of directors are very comfortable that their company has identified its most valuable and sensitive digital assets. And a quarter had little or no faith at all that their company has identified who might attack.

There are obviously many moving parts that management needs to get right. Many companies align their programs and investments with a cybersecurity framework to help ensure they’re addressing everything they should.

For a board to oversee cyber risks effectively, it needs the right information on how the company addresses those risks. But 63% of directors say they’re not very comfortable that their company is providing the board with adequate cybersecurity metrics. [1]

Boards also shortchange the time they give to discussing cyber risks. We often see board agendas allocate relatively little time to the topic.

Another part of the challenge is that few boards have directors with current technology or cybersecurity expertise. And that puts directors at a disadvantage in being able to figure out if management is doing enough to address this area of significant risk.

 

Why does cybersecurity often break down in companies?

 

Common issues Why they matter
There’s no inventory of the company’s digital assets Companies can’t protect assets they don’t know about. Management should be able to explain what information and data they hold, why it’s needed, where it is (within the company’s systems or with third parties) and whether it’s properly protected. They should also know which data is most valuable (the crown jewels).
The company doesn’t know which third parties it digitally connects with A company may interact—and even share sensitive information—with thousands of suppliers and contractors. Hackers often target these third parties as a way to get into a company’s network. Yet more than half of companies don’t keep a comprehensive inventory of the third parties they share sensitive information with. [2]
The company hasn’t identified who is most likely to come after its data Knowing who might attack helps the company better anticipate how they might attack. That in turn may help the company put up better defenses.
The company has poor cyber hygiene Systems that aren’t properly configured are more vulnerable to attacks. So companies should employ leading practices, like multi-factor authentication, to protect highly sensitive information. They also need to do the basics right—like removing access on a timely basis for people who leave the company or change jobs.
The company hasn’t patched known system vulnerabilities System vulnerabilities are being uncovered constantly. But not all software companies push out patches to users. So the company needs to ensure someone regularly monitors to see if patch updates are available. And then make sure those fixes get made.
The company has a wide attack surface Providing more ways to access company systems makes things easier for employees, customers and third parties. And for hackers. So companies need stronger controls (such as multi-factor authentication). And they need to increase their monitoring for suspicious activity.
Employees aren’t trained on their role in security Current employees are the top source of security incidents—whether intentional or not. [3] Yet only half (52%) of executives say their company has an employee security awareness training program. [4]
Cybersecurity is viewed as the CISO’s responsibility A chief information security officer (CISO) can’t do the job alone. Other groups like Infrastructure or Operations need to cooperate and provide resources to address cyber issues.

Board action:

Focus on getting the right information and building relationships with the company’s tech and security leaders so you get a better sense of whether management is doing enough

 

 

This is a really tough area to oversee. Here are a number of questions to help as you address it.

1. Since cybersecurity is really a business issue, should the full board oversee it?

Half of directors say their audit committee is responsible for cyber risk, and 16% give it to either a separate risk committee or a separate IT committee. Only 30% say it’s a full board responsibility. [5] If the full board doesn’t want to oversee cyber risk, ensure that, at a minimum, whichever committee is assigned the responsibility provides regular and comprehensive reporting up to the whole board. And consider moving it from the already overloaded audit committee to another board committee.

2. Does our board need greater cybersecurity or technology expertise?

For some companies, the answer will be to recruit a director with serious expertise in cybersecurity. But others won’t choose to close their skill gap by adding a new director. People with these skills are hard to find, especially since the technology landscape is changing so quickly. Some boards may not have room to add another member. Others may not want to add someone with such specific expertise unless they’re confident that person could handle other board matters as well. So instead they look for other ways to address any gap, including continuing education and using outside advisors.

3. Is everyone in the room who needs to be?

The cybersecurity discussion should include business, technology and risk management leaders—as well as the CEO and CFO. Why? For one, it reinforces that cyber is an enterprise-wide issue—and that directors expect everyone to be accountable for managing the risk. The discussion also may expose other areas where there are security gaps. For example, while a CISO will often cover IT, many industrial organizations also need to protect OT—the operational technology that directs what happens in physical plants or processes. So if the CISO isn’t covering OT, the board needs to hear from whoever is.

4. Do we have the information we need to oversee cyber risk?

First, consider whether you have the basic information you need on the company’s IT environment. Without this background, it’s tough to make sense of the level of risk the company faces. There are a few key areas:

The nature of the company’s systems.

Are they developed in-house, purchased and customized or in the cloud?

Are any no longer supported by vendors?

Is the company running multiple versions of key systems in different divisions?

To what extent has the company integrated the systems of companies it acquired?

The security resources.

Where does IT security report?

What are IT security’s resources and budget? How do they compare to industry benchmarks?

Has the company adopted a cybersecurity framework (e.g., NIST, ISO 27001)?

This type of basic information doesn’t change much, so directors likely only need periodic refreshers.

On the other hand, directors will want more frequent reporting on what does change. Each company needs to figure out which items—quantitative and qualitative—are most relevant. It’s also helpful for directors to see whether management believes cyber risk is increasing, stable or decreasing.

A good dashboard gives directors an at-a-glance understanding of the state of the company’s cyber risk. There are a number of different approaches to assembling a dashboard. One is to simply classify issues between external and internal factors, like the example we show below.

If boards sense the dashboard isn’t giving a complete or accurate picture, they shouldn’t be afraid to challenge what’s presented in it. Read more to find out how.

 

Example of what a dashboard might look like

 

5. Have we built a relationship that allows the CISO to be candid with us?

The CISO has a lot of responsibility but doesn’t always have the authority to insist that other technology and business leaders fall in line. A strong relationship with the board helps the CISO feel comfortable giving directors the true picture (warts and all) of cyber risks, including his or her views on whether resources are adequate. Periodic private sessions with the CISO are a key part of understanding whether the company is doing enough to manage these risks.

6. How can we know whether the controls and processes designed to prevent data breaches are working?

Speaking to objective groups, such as internal audit, can offer the board different perspectives. The board may also want to hire its own outside consultants to periodically review the state of cybersecurity at the company and report back to the board.

 How can directors improve their knowledge of cybersecurity?

Hold deep-dive discussions about the company’s situation. That could include the company’s cybersecurity strategy, the types of cyber threats facing the company and the nature of the company’s “crown jewels.”

Attend external programs. There are a number of conferences that focus on the oversight of cyber risk.

Ask management what it has learned from connecting with peers and industry groups.

Ask law enforcement (e.g., the FBI) and other experts to present on the threat environment, attack trends and common vulnerabilities. Then discuss with management how the company is addressing these developments.

Challenge:

Given that companies are under constant attack, how can directors understand whether their company is adequately prepared to handle a breach?

 

No company is immune to the threat of a breach. One particularly scary aspect of cybersecurity is that companies may only know they’ve been breached when an outside party, such as the FBI, notifies them. Then there’s the question of what the company needs to do once it discovers a breach. Obviously it needs to investigate and patch its systems. But there’s much more.

Nearly all US states and many countries have laws requiring entities to notify individuals when there’s been a security breach involving personally identifiable information. These laws often set a deadline for notification—sometimes as short as 72 hours. The data breach notification laws change from time to time, making it a challenge to keep up to date. Separately, companies should also consider any potential SEC disclosure requirements regarding cyber risks and incidents.

Breaches can mean significant fines from regulatory agencies, as well as class-action lawsuits. They can also damage a company’s reputation and brand—resulting in loss of customers, as well as investors possibly losing confidence in the company. And as we have seen with some breaches, senior executives can lose their jobs.

Breaches also mean more costs to companies—to investigate, remediate and compensate those who were harmed. Only half of US companies have cyber insurance, [6] despite the growing number and size of incidents. In part, there’s still some skepticism on how claims will be covered.

Given how likely a breach is and how much companies need to do to respond, it’s surprising that 54% of executives say their companies don’t have an incident response plan. [7] Yet companies that responded well to a breach—thanks to better preparation—usually come out of the crisis better than those that had to scramble.

 

Board action:

Regularly review the breach and crisis management plan and lessons learned from management’s testing

 

It’s important to ask management about the company’s cyber incident response and crisis management plan on a regular basis. If there isn’t one, press management for a timeline to develop and test one.

If there is a plan, discuss what it entails and how the company intends to continue operating in the event of a disruptive attack. It should also identify everyone who needs to be involved, which could include the communications team, finance leaders, business leaders, legal counsel and the broader crisis response team, as well as IT specialists. The plan should specify which external resources are on retainer to support the internal teams. And who the company will work with on the law enforcement side.

A key part of the plan should cover breach notification and escalation procedures. When will the board be notified? What is the company’s plan to inform regulators? How and when will other stakeholders—including individuals whose personal information may have been lost—be informed?

Also ask management about plan testing and what changes were made as a result of the last test. Some directors even observe or participate in tabletop testing exercises to get a better appreciation for how management plans to address a cyber crisis.

Finally, have management explain if it has updated controls or recovery plans based on recent incidents at other organizations.

 

In conclusion…

 

As cyber threats persist, boards recognize they need to step up their cyber risk oversight. That starts when directors recognize that the responsibility for handling cyber risk goes well beyond the CISO. How? By insisting that cybersecurity be a business discussion, with the right senior executives in the room and a sophisticated understanding of the threats.

 

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Endnotes

1PwC, 2017 Annual Corporate Directors Survey, October 2017.(go back)

2Ponemon Institute, Data Risk in the Third-Party Ecosystem, September 28, 2017.(go back)

3PwC, Global State of Information Security® Survey 2018, October 2017.(go back)

4Ibid.(go back)

5PwC, 2017 Annual Corporate Directors Survey, October 2017.(go back)

6Insurance Journal, “Why 27% of U.S. Firms Have No Plans to Buy Cyber Insurance”, May 31, 2017; http://www.insurancejournal.com/news/national/2017/05/31/452647.htm(go back)

7PwC, Global State of Information Security® Survey 2018, October 2017.(go back)

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*Paula Loop is Leader at the Governance Insights Center, Catherine Bromilow is Partner at the Governance Insights Center, and Sean Joyce is US Cybersecurity and Privacy Leader at PricewaterhouseCoopers LLP. This post is based on a PwC publication by Ms. Loop, Ms. Bromilow, and Mr. Joyce.

Abrègement de la durée des fonctions de CEO | Une étude d’Equilar


Voici une étude d’Equilar qui montre une diminution constante dans la durée d’exercice des CEO aux États-Unis au cours des 5 dernières années.

Le rapport a été publié par Dan Marcec directeur des communications de la firme.

Ainsi, la présence en poste des CEO est passée d’une médiane de 6 ans, en 2013, à 5 ans, en 2017.

 

 

On note également que plus du quart des CEO restent en poste plus de 10 ans, comparativement à 38,1 % qui sont en poste entre un an et cinq ans.

 

 

 

L’article présente également un tableau qui montre les raisons des départs des CEO : (1) démissions (2) retraites (3) congédiement. On note que seulement 10 CEO ont été congédiés sur une période de dix ans. On peut dire que l’emploi est assez stable !

 

 

Enfin, l’étude montre que l’accroissement du taux des départs n’a pas donné lieu à des progrès dans le cadre de la diversité. En effet, comme le montre le tableau suivant, le nombre de femmes CEO de grandes entreprises est passé de 3,7 %, en 2013, à 5,6 % en 2017. La fonction de CEO dans ces entreprises est encore réservée presque exclusivement aux hommes.

 

 

Vous pouvez prendre connaissance de cet article paru sur le site du Harvard Law School Forum :

CEO Tenure Rates

Pourquoi séparer les fonctions de président du conseil (PCA) et de président et chef de la direction (PDG) ?*


Très bonnes réflexions d’Yvan Allaire sur le dogme de la séparation des rôles entre PCA et PDG. À lire sur le blogue Les Affaires .com.

Rien à rajouter à ce billet de l’expert en gouvernance qui , comme moi, cherche des réponses à plusieurs théories sur la gouvernance. Plus de recherches dans le domaine de la gouvernance serait grandement indiquées… Le CAS et la FSA de l’Université Laval mettront sur pied un programme de recherche dont le but est de répondre à ce type de questionnement.

 

Résultats de recherche d'images pour « séparation des fonctions »

Pourquoi séparer les fonctions de président du conseil (PCA) et de président et chef de la direction (PDG) ?

 

« Parmi les dogmes de la bonne gouvernance, la séparation des rôles du PCA et du PDG vient au deuxième rang immédiatement derrière « l’indépendance absolue et inviolable » de la majorité des administrateurs. … Bien que les études empiriques aient grande difficulté à démontrer de façon irréfutable la valeur de ces deux dogmes, ceux-ci sont, semble-t-il, incontournables. Dans le cas de la séparation des rôles, le sujet a pris une certaine importance récemment chez Research in Motion ainsi que chez Air Transat. Le compromis d’un administrateur en chef (lead director) pour compenser pour le fait que le PCA et le PDG soit la même personne ne satisfait plus; le dogme demande que le président du conseil soit indépendant de la direction ».

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*Je suis en congé jusqu’à la fin novembre. Durant cette période, j’ai décidé de rééditer les billets considérés comme étant les plus pertinents par les lecteurs de mon blogue (depuis le début des activités le 19 juillet 2011).

Le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration | Première partie


Depuis quelques années, plusieurs personnes me demandent de l’information sur le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration. Souvent, les personnes intéressées souhaitent obtenir des documents pratico-pratiques et tangibles. Il y a cependant très peu d’informations aussi précises dans la littérature sur le sujet.

Afin d’explorer plus à fond  cette problématique, j’ai effectué une recherche documentaire assez exhaustive sur les bonnes pratiques eu égard aux réunions de conseils d’administration.

Cette recherche m’a amené à considérer quatre étapes incontournables dans la mise en place d’un processus efficace de gouvernance :

  1. la préparation de l’information et de la documentation pertinente ;
  2. la conduite de la réunion du conseil ;
  3. l’évaluation de la réunion ;
  4. les suivis apportés à la réunion.

Chacune de ces activités représente un niveau d’importance égal à mes yeux. Dans ce billet, j’aborderai les deux premières activités.

 

(1) La préparation de l’information et de la documentation à l’intention des administrateurs

 

La préparation d’une réunion de CA est une activité très importante et trop souvent négligée. Le document Comment bien préparer une réunion du CA, publié par la Base de référence entrepreneuriale 2016, présente, de façon sommaire, certaines activités à prendre en compte pour bien réussir une réunion du CA.

Ainsi, il appert très clair que le président du conseil d’administration a un rôle capital à jouer afin d’assurer le bon déroulement des réunions.

Étapes à effectuer :

– Convoquer les membres par écrit en leur accordant un délai raisonnable ;

– Fixer à l’avance la date des réunions régulières et établir l’ordre du jour normal ;

– Le président du CA et le chef de la direction (directeur général) rédigent l’ordre du jour en vérifiant que tous les sujets abordés relèvent bien de la compétence du conseil ;

– Envoyer aux membres du CA le projet d’ordre du jour avec l’avis de convocation. L’avis de convocation est un document envoyé aux membres du conseil d’administration les informant qu’il y aura une réunion du CA. Ce document doit mentionner la date, l’heure, l’endroit de la rencontre ainsi que le procès-verbal de la dernière réunion :

– S’assurer que les documents à étudier sont simples et courts. Vérifier qu’ils ne soient pas trop techniques. Veiller à ce que des analyses et des synthèses aient été effectuées par la permanence (surtout en ce qui a trait aux états financiers à défaut de quoi il serait difficile d’expliquer les écarts entre le budget et les résultats) ;

– Le président du conseil et le chef de la direction (directeur général) doivent bien connaître leurs dossiers et s’assurer de la disponibilité des cadres afin que ceux-ci puissent répondre aux demandes additionnelles d’information et clarifier certains points ;

– Exiger de chaque membre du conseil qu’il se prépare convenablement à la réunion et qu’il lise à l’avance les documents qui lui seront transmis.

 

Dans l’article de Johanne Bouchard, Comment un bon président de conseil d’administration se prépare-t-il pour sa réunion?le processus de préparation est présenté sous forme de questions.

Avant toute chose, il est très important de planifier les réunions du conseil sur une période assez longue (24 mois, si possible) à raison de 4-5 réunions formelles par année. En ce qui a trait aux réunions des comités, elles doivent également être fixées longtemps d’avance, à raison de 4 à 5 pour le comité d’audit et de 2 à 4 pour les comités de gouvernance et de ressources humaines.

Afin de bien se préparer pour une réunion du conseil, le président doit :

– Effectuer un retour sur la conduite de la dernière rencontre et réviser le PV afin de s’assurer qu’aucun sujet ne sera omis ;

– Explorer les sujets à mettre à l’ordre du jour en consultant les autres administrateurs, notamment les présidents des comités du conseil (ex. audit, gouvernance et ressources humaines) ;

– Au moins deux semaines avant la réunion, le président doit créer une esquisse de l’Ordre du jour qu’il complétera avec l’apport du DG et du secrétaire du conseil ;

– Avant l’envoi aux membres du conseil, le président doit revoir le dossier au complet et s’assurer qu’il contient toutes les informations utiles pour les administrateurs. C’est alors qu’il conviendra, avec le secrétaire, d’un agenda d’approbation, si le CA souhaite un tel document, pour mieux préparer les questions et les décisions lors de la rencontre.

 

Comment préparer l’ordre du jour et la réunion ?

 

Le document Le fonctionnement d’un conseil d’administration précise qui prépare l’ordre du jour et quelle préparation est nécessaire pour la réunion.

Ainsi, « la responsabilité de préparer lordre du jour revient à la personne responsable de la présidence de lorganisation, en collaboration avec celle qui en agit comme le secrétaire du conseil. Dans les organisations ayant une personne salariée chargée d’assumer la direction générale ou la coordination, il arrive fréquemment que celle-ci propose les principaux points à traiter et en discute avec le président et/ou le secrétaire ».

En ce qui a trait à la préparation de la réunion comme telle, l’article met l’accent sur les points suivants :

– Planifiez un ordre du jour « réalisable » en moins de trois heures.

– Si possible, envoyez auparavant aux membres du conseil l’ordre du jour proposé, le procès-verbal de la dernière réunion, les documents préliminaires et les dossiers d’information sur les sujets importants qui seront traités. Cela leur permettra de se préparer et de prendre des décisions plus éclairées.

– Placez dans l’ordre du jour les sujets les plus importants juste après les points obligatoires du début. De cette manière, vous vous donnez la possibilité de prendre plus de temps si nécessaire pour un débat sur un sujet important en reportant les sujets mineurs à la prochaine réunion.

– Pour chaque sujet prévu à l’ordre du jour, essayez d’évaluer le temps de débat qui sera nécessaire avant que les membres du CA en arrivent à s’entendre sur la décision à prendre (proposition).

– Proposez un minutage des points à l’ordre du jour. Cela vous permettra de ramener le conseil à l’ordre lorsque le temps imparti pour un point est près de s’achever.

– Il faut se rappeler que la valeur ajoutée d’un conseil d’administration réside dans son apport déterminant à la conception et à réalisation de la stratégie. C’est la raison pour laquelle les points de nature stratégiques doivent être couverts en priorité.

 L’article donne un exemple d’ordre du jour en indiquant :

(1) la durée prévue pour chaque point

(2) la nature des activités reliées à chaque point (Information, discussion, décision)

(3) la fiche de référence ou le sommaire exécutif se rapportant à chaque point, lorsque pertinent.

Le sommaire exécutif est généralement préparé par le secrétaire du conseil en collaboration avec la direction ; on y retrouve :

(1) la problématique et le contexte

(2) les impacts et les risques associés

(3) les documents de référence utilisés

(4) les recommandations ou les résolutions proposées.

Très souvent, les documents à l’intention des administrateurs comportent un agenda d’approbation préliminaire qui consiste à présenter les considérants, les attendus et les propositions. À mon avis, il s’agit de points très utiles pour la formulation du procès-verbal par le secrétaire, mais peu utile, voire confondant, pour les administrateurs.

L’ordre du jour doit aussi inclure un point de huis clos à la fin de la réunion. Comme le mentionne l’article suivant paru sur mon blogue, Attention aux huis clos!, la mise en place d’une période de huis clos est une pratique relativement récente, depuis que les conseils d’administration ont réaffirmé leur souveraineté sur la gouvernance des entreprises. Cette activité est maintenant considérée comme une pratique exemplaire de gouvernance et presque toutes les sociétés l’ont adoptée.

Certains conseils ont aussi comme pratique de faire un huis clos au début de la session, mais cela doit être fait dans des cas très particuliers, à mon point de vue.

Notons que le rôle du président du conseil, en tant que premier responsable de l’établissement de l’agenda, est primordial à cet égard. C’est lui qui doit informer le président de l’entreprise (ou le DG) de la position des membres indépendants à la suite du huis clos, un exercice qui demande du tact !

Ainsi, le huis clos :

  1. ne doit pas être une activité imprévue et occasionnelle inscrite à l’ordre du jour
  2. doit inclure une limite de temps
  3. doit être piloté par le président du conseil
  4. doit comporter un suivi systématique et
  5. doit se dérouler dans un lieu qui permet de préserver la confidentialité absolue des discussions

 

(2) La conduite de la réunion du conseil

 

 L’article Le fonctionnement d’un conseil d’administration, cité précédemment, présente très bien le rôle de la présidence du conseil. Ainsi, selon ce document, « la personne assumant la présidence n’a aucun pouvoir décisionnel. Si cette personne est également la présidente de l’organisme, son vote devient prépondérant quand il y a égalité des votes sur une proposition.

Lors d’une réunion du conseil, le président ou la présidente :

– ouvre la séance ;

– vérifie si le quorum est atteint pour que la réunion puisse être valide ;

– fais adopter l’ordre du jour ;

– assure le bon déroulement des réunions du conseil en proposant des règles de fonctionnement et en les faisant respecter (et en les respectant soi-même) ;

– ouvre et clôt les discussions sur chaque point de l’ordre du jour ;

– conduits les discussions en faisant en sorte que chaque membre du conseil puisse exprimer son opinion ;

– accorde le droit de parole et le retire lorsque nécessaire ;

– s’assure que le temps prévu pour la réunion sera respecté.

Pour assumer efficacement cette responsabilité, un minimum d’habiletés en animation et en communication est requis ».

L’article Comment bien préparer une réunion du C.A donne également plusieurs conseils sur la direction des réunions de CA.

L’article d’Yvan Allaire, président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP), Performance et dynamique des conseils d’administration, est très pertinent pour assurer une conduite efficace du CA. On y traite, entre autres, de la présidence du conseil et de la gestion de l’information. L’information a été recueillie auprès de 14 administrateurs siégeant au sein de 75 conseils.

Les documents suivants proposent de nombreuses recommandations en ce qui regarde la gestion des réunions de conseils.

Dix mesures que les présidents de CA devraient examiner afin d’affirmer leurs rôles de leader

Quinze (15) astuces d’un CA performant

Une réunion du conseil ennuyante ou une réunion du conseil inspirante?

On note que les CA sont de moins en moins tolérants à l’utilisation des téléphones intelligents aux réunions du conseil. Dans beaucoup de cas, ils sont interdits, ou ils ne doivent pas être placés sur la table !

Joanne Desjardins, dans son article Quinze (15) astuces d’un CA performant, nous donne une bonne liste de points à considérer :

Le CA doit rassembler des administrateurs aux compétences, expériences et connaissance présentant un juste équilibre, une diversité et une complémentarité avec celles de la haute direction et contribuant à alimenter la stratégie de l’organisation. Il n’y a pas de nombre idéal d’administrateurs. Cependant, un CA impair, composé de moins de 13 personnes fonctionne généralement mieux.

Le CA assure l’intégration efficace des nouveaux administrateurs pour leur permettre de se familiariser avec leurs fonctions aisément (par ex. : programme d’accueil et d’intégration, coaching, mentorat, etc.).

 Les administrateurs sont dédiés et ils s’engagent à consacrer le temps, les efforts et l’énergie nécessaires pour agir efficacement dans les meilleurs intérêts de l’entreprise. Ils partagent les valeurs de l’entreprise.

 Le CA désigne un président indépendant, mobilisateur, à l’écoute, qui a la capacité et le courage de concilier les points de vue divergents, de prendre des décisions difficiles et de régler les conflits. Le président gère efficacement les réunions du CA en favorisant un équilibre entre la spontanéité dans les échanges et les règles de régie interne.

 Les rencontres sont programmées à l’avance. Les rencontres sont d’une durée raisonnable et à des intervalles réguliers. Le président du CA et le président de l’entreprise s’entendent sur l’ordre du jour de chaque réunion du CA et priorisent les sujets en fonction de la stratégie de l’entreprise et des risques.

 Les administrateurs démontrent une capacité d’écoute, de communication et de persuasion pour pouvoir participer activement et constructivement aux délibérations du CA. Ils ont le courage de poser des questions difficiles.

 Le CA ne s’ingère pas dans les opérations de l’entreprise (¨Nose in, fingers out¨).

 La haute direction transmet aux administrateurs, en temps opportun, des informations fiables dont l’exhaustivité, la forme et la qualité sont appropriées pour permettre aux administrateurs de remplir adéquatement leurs fonctions.

 Le rôle, les responsabilités et les attentes envers les administrateurs, les comités et le CA sont clairement définis. Les administrateurs comprennent les obligations de fiduciaires qui leur incombent et les implications qui en découlent.

 Le CA a mis en place une procédure d’évaluation rigoureuse, fiable et confidentielle. Les attentes envers les administrateurs ainsi que les critères d’évaluation sont clairs et connus de tous. En fonction des résultats de l’évaluation, des mesures sont prises pour améliorer l’efficacité du CA et des administrateurs (par ex. : formation, outils, modifications aux pratiques, etc.).

 Le CA participe activement à la sélection et à l’évaluation du rendement du président de l’entreprise.

 Le CA participe à l’élaboration de la stratégie de l’entreprise et approuve le plan stratégique. Une fois approuvé, le CA suit l’état d’avancement du plan stratégique et les risques inhérents.

 Un système robuste de gestion des risques a été mis en place et la responsabilité́ de la surveillance des risques relève d’un comité du CA. Les administrateurs connaissent les principaux risques pouvant influencer la réalisation de la stratégie et le plan de mitigation.

Les administrateurs mettent à jour et actualisent leurs compétences et connaissances.

 On planifie la relève pour veiller au renouvellement du CA et assurer un équilibre entre les administrateurs expérimentés ayant une connaissance approfondie de l’organisation et les nouveaux, apportant une perspective différente aux problématiques.

À ce stade-ci, il est important de mentionner que les impératifs relatifs à la gestion des réunions de comité du conseil obéissent essentiellement aux mêmes règles de gouvernance que celles qui prévalent pour les CA.

Enfin, il faut souligner l’importance de la formation des administrateurs, notamment leurs rôles et leurs responsabilités en tant que fiduciaires, les questionnements de nature éthique et le caractère confidentiel de leurs fonctions. L’article Nature des relations entre le CA et la direction | Une saine tension est l’assurance d’une bonne gouvernance illustre très éloquemment pourquoi une saine tension entre le CA et la direction est garant d’une bonne gouvernance.

J’espère que cette documentation s’avérera utile pour bien organiser les réunions du conseil.

Le choix entre le couple expérience-réputation et le couple fougue-expertise | Ça dépend !


Aujourd’hui, je vous présente un cas fascinant qui illustre les difficultés de choisir un nouvel administrateur d’une jeune entreprise technologique.

Ce cas de gouvernance, publié en novembre 2017 sur le site de Julie Garland McLellan*, décrit la situation d’une entreprise qui est sur le point de s’inscrire en bourse ; choisit-elle, comme nouvel administrateur, une jeune personne fougueuse avec une solide expertise technique, ou choisit-elle une personne d’expérience possédant une grande réputation de bonne gouvernance ?

Le courtier qui conseille l’entreprise sur les conditions de son entrée en bourse lui suggère impérativement le choix d’une personne de grande réputation dans le domaine des affaires.

Le cas soumis est réel et il incite trois experts à présenter des points de vue assez différents sur les avantages et les inconvénients liés à chacun des choix.

Afin de vous former une idée mieux étayée du dilemme qui met en contraste les experts en gouvernance dans ce cas, je vous invite à lire leurs opinions en allant sur le site de Julie.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Faites-vous une idée claire avant de consulter les réponses des experts.

Bonne lecture ! Vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Le choix entre le couple expérience-réputation et le couple fougue-expertise | Ça dépend !

 

 

 

This month our case study considers the dilemma of choosing between experience and potential when building a board for an IPO. I hope you will enjoy thinking through the key governance issues and developing your own judgement from this dilemma.

Umberto founded his company ten years ago and built a successful technology company with a product that is tested in the market and capable of further development. Potential exists to take the product global; Umberto needs to move fast to retain the advantage of IP and know-how that can’t be easily replicated. An IPO is planned within twelve months and Umberto is confident his business will make a smooth transition from private to public company status.

Umberto has an advisory board with a range of skilled directors, each of whom adds considerable expertise in a relevant topic. He has benefitted greatly from their insights, and plans to convert this group of people into a governing board as he goes through the listing process. He is keen to add a new person to his board and has spoken with an ambitious bright young executive who has recently returned after five years in Asia selling a technology similar to Umberto’s product.

The broker advising on the IPO told Umberto that his board are a -bunch of unknowns” and unlikely to inspire the confidence of private equity investors and small funds that are the target market for his equity raising. The broker suggests appointing a ‘household name’ director from a large listed company. He admits that this person would not add much to the strategic competence of the board but claims they would help to bring in investors.

Umberto is in a quandary; he feels it would be disloyal to back out after his discussions with the young potential director, can’t justify bringing in two new directors, and doesn’t want to lose any of his existing team. He understands the merit of the broker’s suggestion. Should he choose experience and reputation or energy and ability?


*Julie Garland McLellan is a practising non-executive director and board consultant based in Sydney, Australia. www.mclellan.com.au/newsletter.html

Divulgation protégée d’un lanceur d’alerte dans une société d’État | Un cas épineux pour un président de conseil


Voici un cas de gouvernance, publié en octobre 2017 sur le site de Julie Garland McLellan*, qui présente une situation dans laquelle Tiffany, la présidente du conseil d’une grande société d’État, se demande quel plan d’action elle doit adopter avant la rencontre de son ministre responsable.

Le cas soumis est très délicat, car il présente une situation où un employé divulgue l’abus de pouvoir d’un haut dirigeant qui se rapporte au CEO. Les membres du conseil sont avisés des allégations, mais les administrateurs auraient voulu en savoir davantage. Cependant, ils comprennent que l’identité de l’informateur est protégée par leur propre politique !

Le CEO est très mécontent de la situation et il exige que ses employés lui fournissent toutes les informations relatives à cette divulgation.

Quelle approche Tiffany doit-elle privilégier lors de sa rencontre avec le ministre ? Doit-elle proposer le congédiement du CEO qui, dans l’ensemble, s’acquitte très bien de ses responsabilités de direction ? Quelles sont ses options ?

Le cas présente la situation succinctement, mais clairement ; puis, trois experts en gouvernance se prononcent sur le dilemme qui se présente aux personnes qui vivent des situations similaires.

Je vous invite donc à lire ces opinions en allant sur le site de Julie.

Bonne lecture ! Vos commentaires sont toujours les bienvenus.

 

Divulgation par un lanceur d’alerte dans une société d’État

 

Our case study this month looks at how a board can establish control without losing a valuable executive. I hope you will enjoy thinking through the key governance issues and developing your own judgement from this dilemma.

Tiffany chairs a large government-sector company. It is subject to intense public scrutiny as it handles multi-million-dollar investments and sensitive customer information.

A few months ago, a whistle-blower made a series of protected disclosures alleging improper use of position and information by one of the CEO’s direct reports. The Senior Compliance Officer (SCO) briefed the board, and CEO, on the allegations and their investigation. The board were unhappy with the level of detail available but accepted this as an inevitable consequence of their policy which protects the identity of whistle-blowers.

Unbeknownst to Tiffany, or her board, the CEO angrily followed up with the SCO after the board meeting and said that he was embarrassed to have been unable to provide complete answers to the board’s questions. The investigation eventually exonerated the person concerned and the SCO reported to the CEO that the case was ‘closed’. The CEO responded to the news with an emailed request that he now be told who had made the allegations. The SCO refused to divulge the identity but confirmed he had reported the outcome to the whistle-blower.

The following morning the CEO asked the SCO’s secretary to forward him a copy of all documents relating to the completed inquiry and specifically requested the closure report sent to the confidential informant. The SCO found out and referred the matter to the anti-corruption authority before reporting the matter to Tiffany.

Tiffany wants to brief the Minister before the matter becomes public. She would like a plan of action before she meets the Minister. She doesn’t want to fire the CEO as he is doing well in other respects; she knows action is essential.

What are her options?


*Julie Garland McLellan is a practising non-executive director and board consultant based in Sydney, Australia. www.mclellan.com.au/newsletter.html

Quelle est la voie pour devenir un PDG (CEO) ?


Voici un article de Satu Ahlman paru sur le site de LinkedIn récemment.

L’auteur aborde les considérations les plus importantes dans l’accession à un poste de CEO.

L’article étant relativement court, je vous en livre les grandes lignes et je vous souhaite bonne lecture.

 

The journey of becoming a CEO

 

What is crucial when choosing a CEO from a company’s point of view?

Is it knowledge of the market, of business, of the product… or…having worked your way up throughout the years, and learned everything there is to learn about that business?

Or – could you become a CEO based on your people skills, your leadership skills?

Yes, these are possible scenarios. And that means, based on the scenario, all newly appointed Chief Executives require different types of guidance and support.

Lots of experience from that specific business

No experience from that specific business

We all have to start somewhere don’t we?

With new responsibilities, there come challenges

A question remains: What type of support will the newly appointed CEO require and what can’t be provided in-house?

Executive performance and retention are determined within the first 90 days

La nomination d’un « administrateur principal indépendant » | Le compromis de la gouvernance à l’américaine


Vous avez sans doute une bonne idée de la notion d’administrateur principal (Lead director) dans le cadre de la direction du conseil d’administration. Les administrateurs de sociétés canadiennes sont cependant moins au fait de cette démarche de gouvernance, laquelle se révèle propre à la majorité des entreprises américaines.

En 1990, environ 80 % des entreprises américaines avaient une structure de gouvernance, plutôt déficiente, qui reposait sur le leadership d’une seule personne cumulant les fonctions de président du conseil (chairman) et de président directeur général de l’entreprise (PDG – CEO). Depuis les scandales des années 2000, et plus particulièrement de la crise financière de 2008, les autorités réglementaires et les bourses américaines ont exigé l’instauration d’une structure duale : un président du CA et un PDG.

La solution de compromis, qui fit largement consensus, était de nommer un administrateur principal indépendant comme président du conseil en conservant le poste de Chairman et de PDG (CEO) à une seule personne (afin de préserver l’unité de direction !). Il faut cependant savoir que la plupart des CEO des grandes corporations américaines convoitent le pouvoir absolu de l’entreprise et qu’ils n’acceptent pas facilement de le partager avec un autre Chairman (contrairement à 80 % des entreprises canadiennes qui séparent les deux fonctions).

On connaît peu les tenants et aboutissants de cette forme de gouvernance qui semble défier les principes de la saine gouvernance, notamment l’importance de préserver l’indépendance des administrateurs.

L’étude de Ryan Krause et al* tente de faire la lumière sur plusieurs questions relatives à l’exercice de l’administrateur indépendant :

(1) Qu’est-ce qui a conduit à l’adoption de cette structure de gouvernance ?

(2) Quels sont les rôles et fonctions d’un administrateur indépendant ?

(3) Comment les administrateurs principaux sont-ils choisis par leurs pairs ?

(4) La nomination d’un administrateur principal indépendant a-t-elle une incidence sur la performance de l’entreprise ?

(5) Cette structure de gouvernance est-elle une mesure de transition vers l’établissement d’une véritable séparation des rôles de Chairman et de CEO ?

À la lecture de cet article, vous constaterez certainement que les auteurs adoptent une perspective de compromis eu égard à la gouvernance. Une des limites de l’étude est que le rôle de l’administrateur indépendant n’est pas clair, notamment en ce qui concerne « l’établissement du plan stratégique, de la gestion des risques et de la gestion de crises ».

Cet article paru sur le site de la Harvard Law School of Corporate Governance vous offrira tout de même une bien meilleure compréhension de cette structure de gouvernance « à l’américaine ».

Bonne lecture ! Vos commentaires sont les bienvenus.

 

 

Sharing the Lead: Examining the Causes and Consequences of Lead Independent Director Appointment

 

 

Résultats de recherche d'images pour « lead director »

 

 

Many companies now use lead independent directors, yet little is known about when they are elected, who is selected, what impact their selection has on performance and if their selection prevents the future separation of the CEO and chair positions. We explore these four questions using a power perspective and largely find lead independent directors represent a power-sharing compromise between the CEO/chair and the board.

* * *

A critical issue of board governance is the tradeoff of joining or separating the CEO and board chair roles. Joining the roles provides the organization the unity of command, with a single individual leading the firm. This is very important in dynamic environments where strong leadership is required and the CEO/chair must communicate clearly to multiple audiences. Also, it can provide the board greater insight into the day-to-day operations of the firm since the leader of the board is also managing the firm. But joining the roles puts at risk the oversight role of the board since its leader is one of those it is evaluating. This has been colloquially referred to as “CEOs grading [their] own homework”. [1] To prevent this, many have argued that the CEO and chair positions must be separated to prevent the conflict of interest inherent to the CEO leading the board.

 

Highlights

 

– Power balance between the CEO and the board is a key determinant to lead independent director appointment and to who is selected.

– Lead independent director (LID) selection can affect firm performance and the likelihood of CEO/chair separation

– The managerial implication is that power-sharing can allow the CEO to remain board chair while preserving effective corporate governance

– An important open issue is the duties of the lead independent director remain vague and idiosyncratic to the individual and firm

For many years these mutually exclusive options were the only ones available, requiring boards to accept the tradeoffs inherent to each option. In 1992, Lipton and Lorsch [2] proposed a third option: retaining the CEO as board chair and the appointment of a lead independent director. This compromise solution joined together the advantages of having a single leader with the advantages of having more independent board leadership. In the early 1990s, nearly 80 percent of large, U.S.-based firms had board chairs who were also the firm’s CEO, but the scandals of the early 2000s led to greater scrutiny of joining the CEO and board chair positions, leading many firms to consider appointing a lead independent director. This was furthered by a 2008 New York Stock Exchange (NYSE) policy change requiring that listed firms with CEO/chairs appoint a presiding director to lead executive sessions. [3]

The belief that a lead independent director appointment presents a compromise solution is supported by the 2013 Director Compensation and Board Practices report from The Conference Board in collaboration with Nasdaq OMX and NYSE Euronext. For companies selecting the lead independent director structure, almost 70 percent felt that board independence is achieved through a lead independent director, with financial services firms reaching almost 80 percent. In fact, this rationale was the most highly cited reason for having a lead independent director. The study also found that as the size of the firm increases (as measured in annual revenue), the belief that lead independent director appointment provides the necessary level of independence also increases.

But what is the role of the lead independent director? In 2012, Wall Street Journal reporter Joann Lublin wrote,

Lead directors could be defined by what they aren’tindependent board chairmen who share the helm with powerful CEOs. Increasingly, however, the corporate governance community is seeing them as an effective counterweight anyway. The role is a compromise that developed in the wake of the 2002 Sarbanes-Oxley Act. Lawmakers…didn’t want to force companies to split the chairman and CEO jobs. What evolved was the appointment of a director to represent fellow board members, someone who didn’t have ties to the company.“ [4]

This perspective was echoed by a member of the Lead Director Network (LDN),

Once you’re in the role, the conditions may change and therefore the definition of your job may change. The role will have to change on a dime if the conditions change, so we shouldn’t define the role too narrowly. The definition must be fluid enough to adapt to the situation.“ [5]

The LDN [6] identified three major ways in which lead independent directors add value to board operations:

  1. They can help develop a high-performing board by keeping it focused, coordinating across committees, and ensuring board members have the information they need.
  2. They can build a productive relationship between the board and the CEO/chair by ensuring effective communication and providing feedback to the CEO/chair from the board.
  3. They can support effective shareholder communication by being the contact person for shareholders.

While many anecdotal insights into the use and responsibilities of LID exist, there is almost no empirical investigation of them. To address this, we build on the notion that the appointment of a LID is a compromise between the two attractive, but mutually exclusive options of combining or separating the CEO and board chair roles. Since much of the concern around CEOs holding the chair role centers on the CEO’s power relative to the board, we adopt the perspective that the CEO’s power relative to the board will be a determining factor in the selection of board leadership. Using this perspective, our research sought to answer four questions:

  1. What leads to LID appointment?
  2. When a LID structure is selected, who is selected as LID?
  3. What effect on performance does appointing a LID have on various performance outcomes (specifically, holding period returns, ROI, and analyst recommendations)?
  4. What effect does LID appointment have on the likelihood of CEO/Chair separation?

When is a LID selected?

 

Our first question is under what power conditions is a LID selected. Power is generally conceptualized in relative rather than absolute terms. For example, a sports team may be the most powerful in its conference but when compared with all teams it is in the middle of the pack. Accordingly, power in corporate governance is most often conceptualized as the CEO’s power relative to the power of the board. To date most theory and research has focused on powerful CEOs or powerful boards (i.e., when one is able to control the other). This research has suggested that when the CEO is powerful relative to the board, he or she will retain the chair role. Conversely, when the board is powerful relative to the CEO the positions are most often separated. But what happens when the power is balanced? To answer this, we used a composite measure of CEO power relative to the board power. Confirming prior studies, we found that when CEO power relative to board power was high that the CEO retained the board chair role, and that when the board’s power was high relative to the CEO that the positions were separated. But consistent with the notion that LID appointment is a compromise, we found that a LID was most likely to be appointed when CEO power relative to the board was balanced. In other words, when neither the CEO nor the board was powerful relative to the other, a LID was appointed to reflect this sharing of power.

This finding presents strong evidence that as CEOs or boards move away from dominance and towards more balanced power, they will gravitate toward compromise solutions such as the lead independent director. In addition, the results revealed that while lead independent director appointment is most likely to occur when CEO power is moderate, the drop-off in CEO power between lead independent director appointment and CEO-board chair separation is larger than the drop-off between no change and lead independent director appointment. This suggests that CEOs who see their power as somewhat tenuous may opt for the compromise solution as a way to placate advocates of more structural change and stave off any further reduction in power.

 

Our Methodologya

 

To analyze LID appointment, we used a sample of S&P 1500 firms from 2002 to 2012 who had a combined CEO/Chair structure, resulting in 966 firms. We collected board and director level data from BoardEx database, from the Institutional Shareholder Services (formerly RiskMetrics) database, and from company proxy statements. Firm-level financial and market data were collected from Compustat and from CRSP. Analyst recommendations were collected from the Institutional Brokers Estimates System (IBES). Finally, ownership data were collected from the Thomson Reuters Institutional Holdings database. Due to missing data, our final sample was 522 firms.

We used several dependent variables in our analysis. Our first dependent variable assessed if the firm appointed a LID, separated the CEO and chair positions, or made no change (i.e., retained the CEO/chair structure). Our second dependent variable is binary set to 1 if a LID appointment occurs and 0 otherwise. Our next set of dependent variables centered on performance. First, to measure market performance we selected stock returns to buying and holding the stock for a calendar year. Second, to measure accounting performance, we selected return on investment (ROI), which is net income divided by total invested capital. Finally, for a stakeholder performance we measured median analyst rating, which can take on five ordinal values, from 1 (strong buy) to 5 (strong sell).b Our final dependent variable is binary, set to 1 if the firm separates the CEO/chair positions after appointing a LID and 0 if they do not.

Our analysis used several independent variables as well. First, we used a composite measure for CEO power that consists of CEO tenure relative to average board tenure, the number of outside boards on which the CEO serves relative to the average number of outside boards on which each director serves, the number of outside directors who are also current CEOs, board independence, and firm performance. We standardized each of these measures and summed them to produce a standardized index of CEO power. Second, to measure individual director power we use five indicators: director tenure, number of current board seats, whether the director is a business expert, elite educational background, and financial expertise. Similar to our measure of CEO power, each of these individual variables was standardized and summed for each director-year observation to produce an index of director power. Finally, we use LID appointment as a binary variable measured as 1 if the CEO and board chair positions remained combined but an independent board member was appointed to the lead director position in a given year, and 0 otherwise.

Our analysis also contained numerous control variables such as firm size, CEO turnover, firm ownership, litigation, board interlocks, CEO equity pay, and environmental dynamism, complexity and munificence.

To analyze the data we used several forms of multiple variable regression (generalized linear latent and mixed models, fixed-effects logit, fixed-effects regression, and Cox proportional hazard) depending on the analysis being conducted.

Please see the article in Academy of Management Journal for a comprehensive explanation of data, measures, and empirical analyses.

We reverse coded this variable to aid in interpretation.

Who is selected as LID?

 

Intrigued by this finding, we examined who is selected as the LID when the firm chooses to appoint one. If power is indeed being shared between the CEO and the board, then the individual selected should embody this power-sharing. This implies that the person selected as the LID will be neither the most powerful independent board member nor the weakest. This is because if the most powerful independent director were selected, the individual might be seen as a challenger to the CEO, but if the weakest independent director were selected, he or she may be perceived as a leader in name only with no real power to control or influence the CEO/chair. To measure this, we examined the power levels of each of the independent board members relative to the other independent board members. We found that the most likely independent director selected is one with a moderate level of power. This supports the notion that the person selected as LID is as important as the decision to appoint a LID.

Taken together, these findings provide compelling evidence that CEOs and boards are compromising in both the decision to appoint a lead independent director and in who is designated as the lead independent director. This is significant as it demonstrates that the designation o

f a lead independent director is more than a symbolic gesture to appease the arbiters of good corporate governance; rather it indicates that the board is conscientious about who it selects for the role.

What effect does LID appointment have on performance?

 

Appointment of a LID impacts corporate governance outcomes, but we wanted to know if it influenced performance. In other words, if the firm has adopted a power-sharing arrangement between the CEO/chair and the board, does that affect firm outcomes? Because firm performance can be measured in many different ways, we selected market, accounting, and stakeholder performance measures, specifically:

Annual stock returns

Return on Investment (ROI)

Median analyst recommendation

Our results further support the importance of the power perspective to LID appointment. For the market and accounting measures we found no main effect of LID appointment on performance. [7] In other words, simply appointing a LID director does not affect either market or accounting performance. To explore the influence of power on this, we then examined the effect of LID appointment when the CEO/chair holds a moderate to low level of power. We reasoned that, in keeping with the power-sharing inherent to LID appointment, having a strong CEO/chair would limit the impact of the LID appointment. We found that when a LID is appointed and the CEO has a low to moderate level of power, there is a positive effect on market and accounting performance, underscoring the importance of relative power to the usefulness of having a LID. Turning to our stake-holder performance measure, we found a positive main effect of LID appointment on median analyst recommendation, and this performance effect is stronger when the CEO holds a moderate to low level of power. This suggests that analysts view LID appointment favorably and that this favorable view is stronger when the power is balanced between the board and the CEO/chair.

 

Chart 1: Performance Effect Difference between No LID & LID

Source: “Compromise on the Board: Investigating the Antecedents and Consequences of Lead Independent Director,” the Academy of Management Journal (forthcoming)

 

In addition, the positive main effect for analyst ratings but not for the other performance measures suggests that analysts respond to the symbolism of the appointment in a manner that objective metrics such as stock and accounting performance do not.

Given its outward appearance of conformity to firm oversight, it is not surprising that lead independent director appointment garners a positive overall reaction from analysts. Prior research has shown that analysts’ view increases in a board’s structural independence as positive, even when such structural changes do not produce meaningful improvements in firm governance. [8]

In contrast to the main effect, which only manifested for analyst ratings, the interaction of CEO power and lead independent director appointment was significant across all three performance measures. This suggests that appointing a lead independent director amounts to little more than window dressing when CEO power is high, but can have positive performance effects when CEO power is low. (We look at the relationship one standard deviation below and above the mean CEO power level using the CEO power measure described earlier.) Together, these results provide evidence that when the CEO is not totally dominant, the lead independent director can strike a balance between having a single leader and having proper oversight. In addition, when the CEO is dominant, the lead independent director still serves a symbolic role in placating external observers like securities analysts.

 

What effect does LID appointment have on separation?

 

Finally, we were curious about how the appointment of a LID affected the likelihood that the firm would decide to separate the CEO and chair roles in the future. If the power-sharing compromise is functioning well, then the firm may feel that separation is not necessary and the likelihood of separation will fall. To measure this we examined the likelihood of separation after the appointment of a LID and found that it decreases the likelihood of separation by almost 60 percent. Importantly, we controlled for the effect of CEO power on the likelihood of separation, given that past research has shown that CEO power by itself decreases the likelihood of separation. The effect of CEO power on separation was found to be around 33 percent. [9] We then statistically compared these two effects and found that LID appointment had a statistically higher negative effect on the likelihood of separation than CEO power. Finally, we felt that perhaps the lowest likelihood of separation would occur when a LID is appointed and the CEO has high power, but testing this we found that there was no interactive effect. This means that increasing CEO power does nothing to decrease the likelihood of separation beyond the decreased likelihood from LID appointment. In other words, appointing a LID has a stronger negative effect on separating the CEO and chair positions than CEO power, and increasing CEO power doesn’t further enhance that negative effect. The implication is that lead independent director appointment provides significant protection to the CEO/chair, independent of the CEO’s power.

 

Chart 2: Sample Governance Structure (by year)

Source: “Compromise on the Board: Investigating the Antecedents and Consequences of Lead Independent Director,” the Academy of Management Journal (forthcoming)

Managerial Implications

 

The findings of our research have several implications for corporate governance practitioners. First, balancing power between the board and the CEO does not necessarily lead to a governance impasse. We find that at parity, both the board and the CEO are willing to make important concessions to the other to fashion a functioning governance arrangement for the firm. This leads to a second implication, which is that the sharing of governance between the board and CEO is legitimate in nature. In other words, the agreement of the CEO to permit the appointment of a lead independent director of moderate power coupled with the willingness of the board to accept a lead independent director rather than calling for the separation of the CEO and board chair positions suggests a meaningful compromise. If, for example, the CEO would only accept a lead independent director with weak power, or if the board required that the lead independent director be very powerful, governance would be much more problematic and the benefits of the lead independent director would be tenuous. We see this outcome emerge in our analyses of performance outcomes; lead independent director appointment can improve firm performance, but only if the CEO is not very powerful. Finally, despite the calls from corporate governance regulators and consultants for all CEOs to relinquish the chair role, [10] our research suggests that boards and CEOs can reach a compromise that preserves the unity of command provided by CEO duality while not sacrificing robust corporate governance, as evidenced by both the performance consequences and the staying power of the lead independent director position.

 

Open Questions

 

While we provide insight into the effect of power on LID appointment, several important open questions remain.

First and foremost, while the position of LID has become more legitimate, the role the LID plays on the board remains very fluid with many unknowns. For example, it is clear that the LID is a conduit between the board and the CEO/ chair. Reflecting this, a LDN member stated, “It’s my job to make sure that every director’s perspective is aired and addressed during board meetings, especially if there are differences of opinion.” [11] But what is the LID’s role in setting corporate strategy, in risk management and in crisis management, such as when the firm’s management is under investigation?

Second, how does either CEO/chair or LID succession change the corporate governance? If the LID appointment reflects a power sharing between the CEO/ chair and the board, changing either the CEO/chair or the LID could shift the balance of power and make the structure untenable.

Finally, as LIDs are increasingly used by boards, will experience as a LID emerge as a characteristic that makes a director more attractive?

Until recently, corporate governance has conceptualized board leadership as a tradeoff between unity of command and independent monitoring. The lead independent director position directly challenges this conceptualization, however, as it constitutes a compromise between the competing theoretical prescriptions. In our research, we examined this compromise board leadership structure and explore its antecedents and consequences. We find that it reflects balanced power on the board, and that it can be beneficial when the circumstances are right. It is our hope that these insights will help to guide corporate governance, particularly in the area of board leadership.

 

* * *

 

The complete article is available for download here.

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Endnotes:

1 James A. Brickley, Jeffrey L. Coles, and Gregg A. Jarrell, “Leadership Structure: Separating the CEO and Chairman of the Board,” Journal of Corporate Finance, 1997 pp. 189-220.(go back)

2 The NYSE requires that non-management directors meet at regularly scheduled executive sessions, that there are mechanisms for selecting a non-management director to preside at such sessions, and that companies provide a way to communicate with the presiding director (or the non-management directors as a group). See NYSE Euronext, Listed Company Manual, section 303A.03, “Executive Sessions”.(go back)

3 Martin Lipton and Jay W. Lorsch, “A Modest Proposal for Improved Corporate Governance,” Business Lawyer, 1992 48 (1): 59-77.(go back)

4 Joann S. Lublin, “Lead Directors Gain Clout as Counterweight to CEO,” Wall Street Journal, March 27, 2012.(go back)

5 Lead Director Network ViewPoints, Tapestry Network, Issue 1, July 30, 2008, page 3.(go back)

6 Ibid.(go back)

7 By main effect, we mean the direct effect of the independent variable on the dependent variable.(go back)

8 See Westphal, James D. & Graebner, Michelle E. 2010. “A matter of appearances: How corporate leaders manage the impressions of financial analysts about the conduct of their boards.” Academy of Management Journal, 53(1): 15-44.(go back)

9 In other words, for every standard deviation increase in CEO power, the likelihood of separation decreased by around 33 percent.(go back)

10 For examples of this, see MacAvoy, P. W. & Millstein, I. M. 2004. “The recurrent crisis in corporate governance,” Stanford, Calif.: Stanford Business Books. and Monks, R. A. G. & Minow, N. 2008. Corporate governance (4th ed.) Chichester, England ; Hoboken, NJ: John Wiley & Sons.(go back)

11 Lead Director Network ViewPoints, Tapestry Network, Issue 10, March 24, 2011, page 6.


*Ryan Krause is Associate Professor of Strategy in the Neeley School of Business at Texas Christian University; Mike Withers is Assistant Professor of Management in the Mays Business School at Texas A&M University; and Matthew Semadeni is Professor of Strategy at Arizona State University W.P. Carey School of Business. This post is based on a recent article, forthcoming in the Academy of Management Journal, and originally published in The Conference Board’s Director Notes series.

Le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration | Première partie


Depuis quelques années, plusieurs personnes me demandent de l’information sur le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration. Souvent, les personnes intéressées souhaitent obtenir des documents pratico-pratiques et tangibles. Il y a cependant très peu d’informations aussi précises dans la littérature sur le sujet.

Afin d’explorer plus à fond  cette problématique, j’ai effectué une recherche documentaire assez exhaustive sur les bonnes pratiques eu égard aux réunions de conseils d’administration.

Cette recherche m’a amené à considérer quatre étapes incontournables dans la mise en place d’un processus efficace de gouvernance :

  1. la préparation de l’information et de la documentation pertinente ;
  2. la conduite de la réunion du conseil ;
  3. l’évaluation de la réunion ;
  4. les suivis apportés à la réunion.

Chacune de ces activités représente un niveau d’importance égal à mes yeux. Dans ce billet, j’aborderai les deux premières activités.

 

(1) La préparation de l’information et de la documentation à l’intention des administrateurs

 

La préparation d’une réunion de CA est une activité très importante et trop souvent négligée. Le document Comment bien préparer une réunion du CA, publié par la Base de référence entrepreneuriale 2016, présente, de façon sommaire, certaines activités à prendre en compte pour bien réussir une réunion du CA.

Ainsi, il est très clair que le président du conseil d’administration a un rôle capital à jouer afin d’assurer le bon déroulement des réunions.

Étapes à effectuer :

– Convoquer les membres par écrit en leur accordant un délai raisonnable ;

– Fixer à l’avance la date des réunions régulières et établir l’ordre du jour normal ;

– Le président du CA et le chef de la direction (directeur général) rédigent l’ordre du jour en vérifiant que tous les sujets abordés relèvent bien de la compétence du conseil ;

– Envoyer aux membres du CA le projet d’ordre du jour avec l’avis de convocation. L’avis de convocation est un document envoyé aux membres du conseil d’administration les informant qu’il y aura une réunion du CA. Ce document doit mentionner la date, l’heure, l’endroit de la rencontre ainsi que le procès-verbal de la dernière réunion :

– S’assurer que les documents à étudier sont simples et courts. Vérifier qu’ils ne soient pas trop techniques. Veiller à ce que des analyses et des synthèses aient été effectuées par la permanence (surtout en ce qui a trait aux états financiers à défaut de quoi il serait difficile d’expliquer les écarts entre le budget et les résultats) ;

– Le président du conseil et le chef de la direction (directeur général) doivent bien connaître leurs dossiers et s’assurer de la disponibilité des cadres afin que ceux-ci puissent répondre aux demandes additionnelles d’information et clarifier certains points ;

– Exiger de chaque membre du conseil qu’il se prépare convenablement à la réunion et qu’il lise à l’avance les documents qui lui seront transmis.

 

Dans l’article de Johanne Bouchard, Comment un bon président de conseil d’administration se prépare-t-il pour sa réunion?le processus de préparation est présenté sous forme de questions.

Avant toute chose, il est très important de planifier les réunions du conseil sur une période assez longue (24 mois, si possible) à raison de 4-5 réunions formelles par année. En ce qui a trait aux réunions des comités, elles doivent également être fixées longtemps d’avance, à raison de 4 à 5 pour le comité d’audit et de 2 à 4 pour les comités de gouvernance et de ressources humaines.

Afin de bien se préparer pour une réunion du conseil, le président doit :

– Effectuer un retour sur la conduite de la dernière rencontre et réviser le PV afin de s’assurer qu’aucun sujet ne sera omis ;

– Explorer les sujets à mettre à l’ordre du jour en consultant les autres administrateurs, notamment les présidents des comités du conseil (ex. audit, gouvernance et ressources humaines) ;

– Au moins deux semaines avant la réunion, le président doit créer une esquisse de l’Ordre du jour qu’il complétera avec l’apport du DG et du secrétaire du conseil ;

– Avant l’envoi aux membres du conseil, le président doit revoir le dossier au complet et s’assurer qu’il contient toutes les informations utiles pour les administrateurs. C’est alors qu’il conviendra, avec le secrétaire, d’un agenda d’approbation, si le CA souhaite un tel document, pour mieux préparer les questions et les décisions lors de la rencontre.

 

Comment préparer l’ordre du jour et la réunion ?

 

Le document Le fonctionnement d’un conseil d’administration précise qui prépare l’ordre du jour et quelle préparation est nécessaire pour la réunion.

Ainsi, « la responsabilité de préparer lordre du jour revient à la personne responsable de la présidence de lorganisation, en collaboration avec celle qui en agit comme le secrétaire du conseil. Dans les organisations ayant une personne salariée chargée d’assumer la direction générale ou la coordination, il arrive fréquemment que celle-ci propose les principaux points à traiter et en discute avec le président et/ou le secrétaire ».

En ce qui a trait à la préparation de la réunion comme telle, l’article met l’accent sur les points suivants :

– Planifiez un ordre du jour « réalisable » en moins de trois heures.

– Si possible, envoyez auparavant aux membres du conseil l’ordre du jour proposé, le procès-verbal de la dernière réunion, les documents préliminaires et les dossiers d’information sur les sujets importants qui seront traités. Cela leur permettra de se préparer et de prendre des décisions plus éclairées.

– Placez dans l’ordre du jour les sujets les plus importants juste après les points obligatoires du début. De cette manière, vous vous donnez la possibilité de prendre plus de temps si nécessaire pour un débat sur un sujet important en reportant les sujets mineurs à la prochaine réunion.

– Pour chaque sujet prévu à l’ordre du jour, essayez d’évaluer le temps de débat qui sera nécessaire avant que les membres du CA en arrivent à s’entendre sur la décision à prendre (proposition).

– Proposez un minutage des points à l’ordre du jour. Cela vous permettra de ramener le conseil à l’ordre lorsque le temps imparti pour un point est près de s’achever.

– Il faut se rappeler que la valeur ajoutée d’un conseil d’administration réside dans son apport déterminant à la conception et à réalisation de la stratégie. C’est la raison pour laquelle les points de nature stratégiques doivent être couverts en priorité.

 L’article donne un exemple d’ordre du jour en indiquant :

(1) la durée prévue pour chaque point

(2) la nature des activités reliées à chaque point (Information, discussion, décision)

(3) la fiche de référence ou le sommaire exécutif se rapportant à chaque point, lorsque pertinent.

Le sommaire exécutif est généralement préparé par le secrétaire du conseil en collaboration avec la direction ; on y retrouve :

(1) la problématique et le contexte

(2) les impacts et les risques associés

(3) les documents de référence utilisés

(4) les recommandations ou les résolutions proposées.

Très souvent, les documents à l’intention des administrateurs comportent un agenda d’approbation préliminaire qui consiste à présenter les considérants, les attendus et les propositions. À mon avis, il s’agit de points très utiles pour la formulation du procès-verbal par le secrétaire, mais peu utile, voire confondant, pour les administrateurs.

L’ordre du jour doit aussi inclure un point de huis clos à la fin de la réunion. Comme le mentionne l’article suivant paru sur mon blogue, Attention aux huis clos!, la mise en place d’une période de huis clos est une pratique relativement récente, depuis que les conseils d’administration ont réaffirmé leur souveraineté sur la gouvernance des entreprises. Cette activité est maintenant considérée comme une pratique exemplaire de gouvernance et presque toutes les sociétés l’ont adoptée.

Certains conseils ont aussi comme pratique de faire un huis clos au début de la session, mais cela doit être fait dans des cas très particuliers, à mon point de vue.

Notons que le rôle du président du conseil, en tant que premier responsable de l’établissement de l’agenda, est primordial à cet égard. C’est lui qui doit informer le président de l’entreprise (ou le DG) de la position des membres indépendants à la suite du huis clos, un exercice qui demande du tact !

Ainsi, le huis clos :

  1. ne doit pas être une activité imprévue et occasionnelle inscrite à l’ordre du jour
  2. doit inclure une limite de temps
  3. doit être piloté par le président du conseil
  4. doit comporter un suivi systématique et
  5. doit se dérouler dans un lieu qui permet de préserver la confidentialité absolue des discussions

 

(2) La conduite de la réunion du conseil

 

 L’article Le fonctionnement d’un conseil d’administration, cité précédemment, présente très bien le rôle de la présidence du conseil. Ainsi, selon ce document, « la personne assumant la présidence n’a aucun pouvoir décisionnel. Si cette personne est également la présidente de l’organisme, son vote devient prépondérant quand il y a égalité des votes sur une proposition.

Lors d’une réunion du conseil, le président ou la présidente :

– ouvre la séance ;

– vérifie si le quorum est atteint pour que la réunion puisse être valide ;

– fais adopter l’ordre du jour ;

– assure le bon déroulement des réunions du conseil en proposant des règles de fonctionnement et en les faisant respecter (et en les respectant soi-même) ;

– ouvre et clôt les discussions sur chaque point de l’ordre du jour ;

– conduits les discussions en faisant en sorte que chaque membre du conseil puisse exprimer son opinion ;

– accorde le droit de parole et le retire lorsque nécessaire ;

– s’assure que le temps prévu pour la réunion sera respecté.

Pour assumer efficacement cette responsabilité, un minimum d’habiletés en animation et en communication est requis ».

L’article Comment bien préparer une réunion du C.A donne également plusieurs conseils sur la direction des réunions de CA.

L’article d’Yvan Allaire, président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP), Performance et dynamique des conseils d’administration, est très pertinent pour assurer une conduite efficace du CA. On y traite, entre autres, de la présidence du conseil et de la gestion de l’information. L’information a été recueillie auprès de 14 administrateurs siégeant au sein de 75 conseils.

Les documents suivants proposent de nombreuses recommandations en ce qui regarde la gestion des réunions de conseils.

Dix mesures que les présidents de CA devraient examiner afin d’affirmer leurs rôles de leader

Quinze (15) astuces d’un CA performant

Une réunion du conseil ennuyante ou une réunion du conseil inspirante?

On note que les CA sont de moins en moins tolérants à l’utilisation des téléphones intelligents aux réunions du conseil. Dans beaucoup de cas, ils sont interdits, ou ils ne doivent pas être placés sur la table !

Joanne Desjardins, dans son article Quinze (15) astuces d’un CA performant, nous donne une bonne liste de points à considérer :

Le CA doit rassembler des administrateurs aux compétences, expériences et connaissance présentant un juste équilibre, une diversité et une complémentarité avec celles de la haute direction et contribuant à alimenter la stratégie de l’organisation. Il n’y a pas de nombre idéal d’administrateurs. Cependant, un CA impair, composé de moins de 13 personnes fonctionne généralement mieux.

Le CA assure l’intégration efficace des nouveaux administrateurs pour leur permettre de se familiariser avec leurs fonctions aisément (par ex. : programme d’accueil et d’intégration, coaching, mentorat, etc.).

 Les administrateurs sont dédiés et ils s’engagent à consacrer le temps, les efforts et l’énergie nécessaires pour agir efficacement dans les meilleurs intérêts de l’entreprise. Ils partagent les valeurs de l’entreprise.

 Le CA désigne un président indépendant, mobilisateur, à l’écoute, qui a la capacité et le courage de concilier les points de vue divergents, de prendre des décisions difficiles et de régler les conflits. Le président gère efficacement les réunions du CA en favorisant un équilibre entre la spontanéité dans les échanges et les règles de régie interne.

 Les rencontres sont programmées à l’avance. Les rencontres sont d’une durée raisonnable et à des intervalles réguliers. Le président du CA et le président de l’entreprise s’entendent sur l’ordre du jour de chaque réunion du CA et priorisent les sujets en fonction de la stratégie de l’entreprise et des risques.

 Les administrateurs démontrent une capacité d’écoute, de communication et de persuasion pour pouvoir participer activement et constructivement aux délibérations du CA. Ils ont le courage de poser des questions difficiles.

 Le CA ne s’ingère pas dans les opérations de l’entreprise (¨Nose in, fingers out¨).

 La haute direction transmet aux administrateurs, en temps opportun, des informations fiables dont l’exhaustivité, la forme et la qualité sont appropriées pour permettre aux administrateurs de remplir adéquatement leurs fonctions.

 Le rôle, les responsabilités et les attentes envers les administrateurs, les comités et le CA sont clairement définis. Les administrateurs comprennent les obligations de fiduciaires qui leur incombent et les implications qui en découlent.

 Le CA a mis en place une procédure d’évaluation rigoureuse, fiable et confidentielle. Les attentes envers les administrateurs ainsi que les critères d’évaluation sont clairs et connus de tous. En fonction des résultats de l’évaluation, des mesures sont prises pour améliorer l’efficacité du CA et des administrateurs (par ex. : formation, outils, modifications aux pratiques, etc.).

 Le CA participe activement à la sélection et à l’évaluation du rendement du président de l’entreprise.

 Le CA participe à l’élaboration de la stratégie de l’entreprise et approuve le plan stratégique. Une fois approuvé, le CA suit l’état d’avancement du plan stratégique et les risques inhérents.

 Un système robuste de gestion des risques a été mis en place et la responsabilité́ de la surveillance des risques relève d’un comité du CA. Les administrateurs connaissent les principaux risques pouvant influencer la réalisation de la stratégie et le plan de mitigation.

Les administrateurs mettent à jour et actualisent leurs compétences et connaissances.

 On planifie la relève pour veiller au renouvellement du CA et assurer un équilibre entre les administrateurs expérimentés ayant une connaissance approfondie de l’organisation et les nouveaux, apportant une perspective différente aux problématiques.

À ce stade-ci, il est important de mentionner que les impératifs relatifs à la gestion des réunions de comité du conseil obéissent essentiellement aux mêmes règles de gouvernance que celles qui prévalent pour les CA.

Enfin, il faut souligner l’importance de la formation des administrateurs, notamment leurs rôles et leurs responsabilités en tant que fiduciaires, les questionnements de nature éthique et le caractère confidentiel de leurs fonctions. L’article Nature des relations entre le CA et la direction | Une saine tension est l’assurance d’une bonne gouvernance illustre très éloquemment pourquoi une saine tension entre le CA et la direction est garant d’une bonne gouvernance.

J’espère que cette documentation s’avérera utile pour bien organiser les réunions du conseil. Je vous invite à lire la deuxième partie relative aux deux autres étapes du processus de gestion des réunions d’un conseil :

3. l’évaluation de la réunion ;

4. les suivis apportés à la réunion.

Le processus de gestion des réunions d’un conseil d’administration | Deuxième partie

Bruno Déry annonce son départ du Collège des administrateurs de sociétés


Vous trouverez, ci-dessous, le communiqué de presse du 4 mars 2017 du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) relatif au départ de Bruno Déry, PDG du CAS.

Ayant travaillé étroitement avec Bruno au cours de ses sept premières années passées au Collège, je puis affirmer que le CAS perd une ressource inestimable.

Bruno est un formidable gestionnaire ainsi qu’un des grands bâtisseurs du CAS ; il est certainement un as du développement des affaires.

Sans sa vision, ses compétences managériales, ses habiletés relationnelles, son énergie et sa détermination, le CAS ne serait pas devenu une organisation incontournable de formation en gouvernance.

Je lui souhaite de poursuivre sa carrière de gestionnaire à titre de haut dirigeant d’une autre organisation.

Bonne continuation mon ami Bruno.

Bruno Déry annonce son départ du Collège des administrateurs de sociétés

 

Après plus de 10 ans de loyaux services, Bruno Déry, MBA quittera ses fonctions au Collège, le 31 août prochain, pour relever de nouveaux défis.

Reconnu pour sa détermination et ses grandes qualités de leader et de gestionnaire, Bruno s’est démarqué pour son sens aigu de la collaboration et du développement de partenariat. Tous ceux qui l’ont côtoyé au sein de la communauté universitaire et d’affaires s’entendent pour dire que Bruno est un réel joueur d’équipe. À la blague, il vous confierait que c’est sûrement en raison de sa passion pour le sport et de ses études universitaires en science de l’activité physique.

Le CAS lui doit de nombreuses réalisations, dont, entre autres : l’amélioration continue du programme de certification universitaire en gouvernance de sociétés, la mise sur pied de formations spécialisées, l’élaboration de formations corporatives pour les administrateurs, le développement de partenariats avec des ordres professionnels et des associations d’affaires, le soutien d’organismes en quête d’amélioration de leur gouvernance, et, au quotidien, la création et la mobilisation d’une équipe de collaborateurs tout aussi engagée à la promotion de la saine gouvernance.

En réaction à l’annonce de son départ, Sylvie Lalande, présidente du conseil d’administration du Collège des administrateurs de sociétés tenait à mentionner : « Au nom du conseil d’administration, des partenaires, des diplômés, de l’équipe du Collège et en mon nom personnel, je désire remercier chaleureusement Bruno pour son engagement et son dévouement envers le CAS. Il nous laisse une organisation en excellente santé et fort bien positionnée pour relever les défis que la gouvernance des différents types de sociétés et même de nos institutions exigent. Je lui souhaite sincèrement de trouver de nouveaux défis à la hauteur de ses ambitions et de ses nombreux talents. »

Créé en 2005, le Collège des administrateurs de sociétés s’est imposé comme le leader en formation en gouvernance de sociétés. Il repose sur des assises solides avec l’appui de 50 partenaires fidèles à sa mission, une équipe de 125 formateurs passionnés par la promotion des bonnes pratiques en gouvernance et un réseau de 800 ASC fiers de s’associer aux ambitions du Collège. Aujourd’hui, le Collège dispose des conditions des plus favorables pour garantir sa croissance, lancer des projets innovateurs, poursuivre son rayonnement à l’international  et maintenir son sceau d’excellence en formation.

Les détails entourant l’appel de candidatures pour la dotation du poste de président et chef de la direction seront communiqués dans les prochaines semaines sur le site du Collège au cas.ulaval.ca

Pourquoi séparer les fonctions de président du conseil (PCA) et de président et chef de la direction (PDG) ?


Très bonnes réflexions d’Yvan Allaire sur le dogme de la séparation des rôles entre PCA et PDG. À lire sur le blogue Les Affaires .com.

Rien à rajouter à ce billet de l’expert en gouvernance qui , comme moi, cherche des réponses à plusieurs théories sur la gouvernance. Plus de recherches dans le domaine de la gouvernance serait grandement indiquées… Le CAS et la FSA de l’Université Laval mettront sur pied un programme de recherche dont le but est de répondre à ce type de questionnement.

Pourquoi séparer les fonctions de président du conseil (PCA) et de président et chef de la direction (PDG) ?

« Parmi les dogmes de la bonne gouvernance, la séparation des rôles du PCA et du PDG vient au deuxième rang immédiatement derrière « l’i1031_mgmnt_twojobs_630x420ndépendance absolue et inviolable » de la majorité des administrateurs. … Bien que les études empiriques aient grande difficulté à démontrer de façon irréfutable la valeur de ces deux dogmes, ceux-ci sont, semble-t-il, incontournables. Dans le cas de la séparation des rôles, le sujet a pris une certaine importance récemment chez Research in Motion ainsi que chez Air Transat. Le compromis d’un administrateur en chef (lead director) pour compenser pour le fait que le PCA et le PDG soit la même personne ne satisfait plus; le dogme demande que le président du conseil soit indépendant de la direction ».

Étude sur les éléments à prendre en ligne de compte par les comités de rémunération eu égard à la compensation globale des PDG de sociétés publiques aux É.U.


Ce matin, je partage avec vous les conclusions d’une enquête effectuée par Ira Kay et Blaine Martin, pour le compte de la SEC, et parue dans la revue Pay Governance.

Quelle part de l’accroissement de l’inégalité des revenus aux États-Unis a été occasionnée par les rémunérations « excessives » des CEO ? Cette inégalité est-elle attribuable à une défaillance de la gouvernance des sociétés ?

Le mandat répond à certaines questions de la SEC, notamment :

Question 1 : Is the recent increase in US income inequality caused primarily by the increase in the number of public company executives in the top .1% of earners?

Question 2 : Alternatively, is the recent increase in US income inequality caused primarily by the increase in the aggregate pay levels of public company executives in the top 1% and .1% of earners?Résultats de recherche d'images pour « CEO compensation »

Question 3 : Is CEO pay aligned with the performance of their employer?

Question 4 : Have corporate governance failures caused excessive executive compensation levels at public companies, thus exacerbating the inequality issue?

Question 5 : Are shareholders dissatisfied with the US executive pay model?

Cet article apporte des réponses qui surprendront probablement les spécialistes de la gouvernance. Les auteurs tirent des conclusions très utiles pour les comités de rémunérations à l’occasion de l’évaluation de la paie de leurs CEO. « The conclusion of our research is that relatively high executive compensation at public companies, allegedly enabled by compliant boards, is not the primary explanation for rising income inequality in the US».

Voici quelques considérations à l’intention des comités de rémunération :

Ensure that competitive executive compensation opportunity levels are monitored annually against the median of an appropriately-sized peer group. This will provide a robust context for the CEO pay ratio.

Ensure that executive compensation program design provides appropriate pay-for-performance linkage, including setting challenging performance goals and providing the majority of compensation in long-term equity.

Apply best-practice compensation policies including robust stock ownership guidelines, clawback provisions, and prohibitions on hedging and pledging company shares to further link executive income and wealth to the performance of the company.

Maintain strong corporate governance practices including nominating directors using an independent Nominating Committee, using independent compensation consultants and legal counsel, and holding executive sessions at each Compensation Committee meeting.

Ensure that all employees are competitively and appropriately paid relative to the profitability, fairness and economics of the company.

Consider whether the Compensation Committee should review supplemental analyses related to the CEO pay ratio and broad-based pay practices (e.g., comparison of executive versus broad-based pay increases, review of number of employees covered under benefit programs, and review of pay ratio and median employee data to peers).

Consider how the Company will address and explain the disclosure of the ratio of CEO to median employee pay in the 2018 proxy. Since supporters of the CEO pay ratio believe that this disclosure will reduce “excessive” CEO pay caused by weak governance, companies may need to be explicit in responding to this theory. The data and analysis presented here could help in this regard.

 

The SEC’s Madated CEO Pay Ratio in the Context of Income Inequality : Perspectives for Compensation Committees

 

Key Takeaways

While the income inequality controversy started as a sociological and public Policy debate, Compensation Committees should have a strong understanding of the Relationship between public company executive compensation and income inequality.

The impending disclosure of the ratio of CEO to median employee pay in 2018 proxy statements, as required Under Dodd–‐Frank, will dramatically bring such discussions into the Compensation Committee in the near future. Supporters of the CEO pay ratio believe that this disclosure will reduce “excessive” CEO pay and lower the pay multiple.

Many “overpaid” executives subject to weak boards and poor corporate governance for being the primary cause of US income inequality. This is not accurate. While corporate executives are paid well, public company executives represent a smaller portion of the highest .1% in more recent times than they did in the mid–‐1990s.

Additionally, for the top .1%, growth in public company executive compensation actually lags the growth in private company executive pay and finance Professional pay over the same 13–‐year time period. 

Pay Governance’s analyses of realizable pay for performance indicate that pay–‐for–‐performance is operating among US companies.

Improvements in corporate governance practices combined with similar executive pay levels and designs for private company executives suggest that high levels of public company CEO pay are not the result of corporate governance failure.

Further, widespread investor support for say–‐on–‐pay votes in the past six years indicate broad investor support of the current executive compensation regime.

We make strong arguments that the CEO pay ratio for a particular company will be indicative of market–‐driven industry, size and performance factors, rather than a failure of corporate governance.

As Compensation Committees consider the context of inequality issues and executive compensation decisions, Committees should focus on robust corporate governance practices, independent advice, and the company’s strategy for addressing the disclosure of the ratio of CEO to median employee pay in 2018.


The complete publication, including footnotes, is available here.

Pourquoi séparer les fonctions de président du conseil (PCA) et de président et chef de la direction (PDG) ?


Très bonnes réflexions d’Yvan Allaire sur le dogme de la séparation des rôles entre PCA et PDG. À lire sur le blogue Les Affaires .com.

Rien à rajouter à ce billet de l’expert en gouvernance qui , comme moi, cherche des réponses à plusieurs théories sur la gouvernance. Plus de recherches dans le domaine de la gouvernance serait grandement indiquées…

Le CAS et la FSA de l’Université Laval mettront ont pied un programme de recherche (Chaire en gouvernance) dont le but est de répondre à ce type de questionnement.

Pourquoi séparer les fonctions de président du conseil (PCA) et de président et chef de la direction (PDG) ?

« Parmi les dogmes de la bonne gouvernance, la séparation des rôles du PCA et du PDG vient au deuxième rang immédiatement derrière « l’i1031_mgmnt_twojobs_630x420ndépendance absolue et inviolable » de la majorité des administrateurs. … Bien que les études empiriques aient grande difficulté à démontrer de façon irréfutable la valeur de ces deux dogmes, ceux-ci sont, semble-t-il, incontournables. Dans le cas de la séparation des rôles, le sujet a pris une certaine importance récemment chez Research in Motion ainsi que chez Air Transat. Le compromis d’un administrateur en chef (lead director) pour compenser pour le fait que le PCA et le PDG soit la même personne ne satisfait plus; le dogme demande que le président du conseil soit indépendant de la direction ».

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